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La pénurie de vétérinaires ruraux en Wallonie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 181 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 13/12/2010
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans le cadre du dernier salon professionnel, Veterinexpo, il fut notamment question d’une étude que Monsieur le Ministre a financée. Celle-ci relève certains éléments inquiétants en rapport avec la profession de vétérinaire et plus particulièrement les vétérinaires ruraux.

    Voici pour rappel, quelques constats non exhaustifs alarmants :

    - 35% des vétérinaires ruraux disent qu’ils hésiteraient à s’engager à nouveau dans ce métier, proportion qui grimpe à 60% parmi les 35-39 ans ;
    - sur les 750 étudiants en premier bac vétérinaire cette année, 70% sont des filles. Vu le caractère exigeant tant physiquement qu’au niveau des horaires, on se dirige vers une pénurie de vétérinaires dans nos campagnes ;
    - le manque de considération et de respect de la part des clients.

    Pourrai-je obtenir des précisions quant à l’organisation de cette étude : nombre de personnes sondées, de quelle manière les vétérinaires ont été approchés, … ?

    Comment Monsieur le Ministre va-t-il mettre à profit les résultats de cette étude ?

    Lors de cette étude, a-t-il recensé les besoins actuels du secteur rural ?

    Si aucune initiative pertinente n’est prise, on risque de se retrouver avec trop de praticiens en petits animaux par rapport aux praticiens en grands animaux. Que compte entreprendre Monsieur le Ministre comme démarches pour éviter une réelle pénurie de vétérinaires ruraux en Wallonie, situation qui serait catastrophique pour nos éleveurs ?

    Entend-il rencontrer le Ministre de l’enseignement supérieur, M. Jean-Claude Marcourt, les représentants du secteur agricole, des facultés de médecine vétérinaire ainsi que et surtout des vétérinaires exerçant dans nos campagnes afin de prévenir une réelle pénurie de vétérinaires ruraux ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il me communiquer le coût de l’étude proprement dite ?
  • Réponse du 21/12/2010
    • de LUTGEN Benoît

    C’est avec grand intérêt que je réponds à la question de l'honorable membre relative à la pénurie de vétérinaires ruraux, partenaires indispensables et incontournables de notre agriculture, et je l'en remercie.

    C’est un projet que j’ai effectivement soutenu et mené en partenariat avec l’Union professionnelle des vétérinaires (UPV) ce dont je les félicite car un tel travail prospectif est nécessaire tant pour la profession que pour l’ensemble du secteur de l’élevage en Wallonie.

    Concernant la récolte des données, voici les informations que je peux fournir (j'invite l'honorable membre également à lire attentivement l’étude et ses résultats) :
    - Vétérinaires : 150 vétérinaires sondés par téléphone (sur une population de référence de 700 – selon les listings de l’UPV) ;
    - Eleveurs : 300 éleveurs sondés par téléphone (sur une population de près de 12.000 – source DGARNE) ;
    - Etudiants : 400 étudiants sondés par questionnaire dans l’auditoire (première et dernière années – Faculté de médecine vétérinaire sur une population de quelque 1.000 étudiants pour ces deux années) ;
    - Consommateurs : 300 consommateurs sondés par téléphone (infobel).

    Les conclusions et recommandations de l’étude doivent être prises en considération par l’ensemble des décideurs, quelque soit le niveau de pouvoir et dans le cadre des compétences de chacun et chacune (notamment et surtout au niveau du Fédéral) afin que des actions concrètes puissent être mises en place avec l’aide de l’UPV, de la Faculté de Médecine Vétérinaire et des étudiants. Ces sont tous les niveaux de pouvoir qui doivent agir afin d’éviter d’arriver à une situation critique.

    En ce qui concerne les recommandations, elles ont été établies et réparties dans quatre catégories (gestion du temps, aspects financiers, missions officielles et formations, information et communication).

    C’est l’UPV qui, maintenant, étudie, avec différents partenaires, les actions concrètes à envisager pour répondre de manière circonstanciée à ces recommandations, afin de pouvoir présenter ces actions à chaque niveau de pouvoir compétent : Fédéral pour les questions de statut, d’installation ; communautaire pour le volet enseignement et régional pour ce qui concerne la politique rurale et agricole.

    En ce qui concerne les aspects financiers de ce marché public, le coût de l’étude était de 78.574 euros TVAC (soit 64.937 euros HTVA) et l’adjudicataire était la société SONECOM.