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Les conclusions du colloque de la Conférence permanente du développement territorial des 8 et 9 novembre dernier

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 357 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 21/12/2010
    • de BOLLAND Marc
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
    Ce colloque, très intéressant, était intitulé : «  la dimension territoriale des politiques énergétiques et de réduction des gaz à effet de serre ». Il était organisé dans le cadre de la présidence européenne de la Belgique.

    De nombreuses réflexions ont été émises.

    Une motion reprenant 6 propositions a été élaborée et servait de base à la conclusion de ce colloque, à l’occasion d’une table ronde à laquelle participaient des représentants des formations politiques.

    Quelles leçons et conclusions Monsieur le Ministre retire-t-il de ce séminaire ?
  • Réponse du 10/01/2011
    • de HENRY Philippe

    Je remercie l'honorable membre d'avoir remplacé au pied levé son collègue Edmund Stoffels - retenu au dernier moment - pour la table ronde qui clôturait ce colloque.

    Les principaux enseignements que j'ai retirés de cette manifestation sont les suivants.

    Les nécessités de réduire les émissions de GES en Wallonie et d'anticiper le pic du pétrole constituent des défis cruciaux, qui risquent de modifier en profondeur notre rapport au territoire, c'est-à-dire notre manière de nous déplacer et d'habiter. Le professeur Jean-Pascal Van Iperseel a rappelé, à juste titre, que les politiques d'aménagement du territoire avaient une place prépondérante dans la politique de réduction des gaz à effet de serre.

    Les études réalisées par la CPDT ont été confortées par les analyses d'experts belges et étrangers.

    Il était en effet très intéressant de bénéficier du retour d'expériences étrangères, tant sur le plan du climat que sur celui de l'urbanisme durable, qui amène à développer préférentiellement les lieux bien desservis par les transports en commun et à y favoriser une densité importantes de logements mais aussi d'activités économiques.

    La question de la mixité des fonctions a, en effet, été au cœur des recommandations des chercheurs.

    Les chercheurs de la CPDT ont en outre démontré que les territoires les plus excentrés étaient vulnérables en cas d'accroissement du prix des combustibles et peu propices aux politiques de réduction des gaz à effet de serre (GES). En effet, ils combinent un parc de logements moins performant (logements plus grands, nombreuses quatre façades), des déplacements domicile-travail plus longs et un revenu médian plus faible.

    Cette problématique - qui était au cœur du débat de clôture du colloque - est fondamentale. Il faut adapter les politiques à chaque type d'espace, sans opposer les villes aux campagnes, comme je l'ai déjà dit au collègue de l'honorable membre, Jean-Luc Crucke, la semaine passée.

    Les séminaires, qui étaient basés sur les différentes études de la CPDT et sur les retours des professionnels travaillant sur le terrain, étaient également très riches.

    Je souhaite enfin souligner que ce colloque, dont le thème était pourtant très ardu, a mobilisé plus de 420 personnes, preuve que le sujet intéresse un nombre de plus en plus important de praticiens.

    L'ensemble des retours des participants étaient très positifs.

    Les actes du colloque seront par ailleurs publiés l'année prochaine.