/

L'empreinte écologique en Wallonie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 372 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/12/2010
    • de KILIC Serdar
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
    Selon le rapport « planète vivante » du WWF, la Belgique occuperait la 4e place mondiale en termes d’empreinte écologique par personne. Cela revient à dire que si tous les habitants de notre planète vivaient comme nous, il nous faudrait 4,4 terres.

    Quelle est la valeur scientifique de cette étude et des indicateurs utilisés ? Les services de Monsieur le Ministre envisagent-ils d'en faire une analyse approfondie ?

    Ces chiffres concernent la Belgique, dans son entièreté. Monsieur le Ministre possède-t-il des informations qui cibleraient uniquement la Wallonie ? Dans ce cas, peut-il nous les exposer et en faire une analyse?
  • Réponse du 10/01/2011
    • de HENRY Philippe

    Le rapport «  Planète vivante » du WWF se base sur des données qui proviennent pour la plupart d'organismes internationaux reconnus. Nous n'avons donc pas de doutes sur l'exactitude et la qualité interne des données utilisées. Ces données sont cependant des données "générales" permettant d'établir une méthodologie commune à l'ensemble des pays et assurer ainsi une certaine comparabilité des résultats au niveau mondial.

    Le WWF souhaite principalement (dé)montrer que cet indicateur fournit des informations intéressantes sur la durabilité et la vulnérabilité écologique de la Belgique. En théorie, nous disposons des mêmes statistiques qu'eux, puisque l'Administration wallonne alimente très régulièrement les bases de données des organismes internationaux qui ont eux-mêmes fourni les données nécessaires au WWF.

    Il est dès lors incontestable qu'un pays comme le nôtre, développé, avec une forte densité de population, un recours important à l'automobile, une forte pression sur l'espace... présente une empreinte écologique très élevée.

    Ce rapport ne fait cependant pas la distinction entre nos régions, puisque le calcul a été réalisé uniquement à l'échelle de la Belgique. Par ailleurs, il est impossible de déduire les empreintes écologiques des 3 régions à partir de l'empreinte écologique calculée par la Belgique, car les données utilisées ne sont pas suffisamment désagrégées pour effectuer cet exercice.

    Dans son avis sur le rapport analytique 2006-2007 sur l'état de l'environnement wallon, le CWEDD avait émis le souhait que l'empreinte écologique intègre la liste des indicateurs développés et analysés dans les tableaux de bord annuels de l'état de l'environnement wallon, à la condition que cet indicateur (hyperagrégé) s'avère pertinent pour suivre l'état et l'évolution des composantes de l'environnement et des pressions qu'elles subissent.

    Une étude a récemment été commanditée par la Direction de l'état environnemental de la DG03 (CEEW) afin d'apprécier l'intérêt et la pertinence du calcul de cet indicateur à l'échelle de la Wallonie, par rapport à d'autres indicateurs d'impacts environnementaux du même type (bilan carbone...).

    La DGARNE a choisi de privilégier l'approche "flux de matières", retenue notamment par Eurostat dans sa liste d'indicateurs-clés pour le développement durable. Le tout récent Tableau de bord de l'environnement wallon 2010 inclut d'ailleurs une fiche-indicateur actualisée, spécifiquement consacrée aux indicateurs de flux de matières.

    Un indicateur comme l'empreinte écologique n'en demeure pas moins intéressant du point de vue communicationnel et/ou de la sensibilisation de la population aux problèmes environnementaux.