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La desserte du Thalys sur la dorsale wallonne

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 416 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 03/01/2011
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La Région wallonne subsidie-t-elle - directement ou indirectement - la desserte Thalys empruntant la dorsale wallonne? Si oui, de quelle manière? Quels sont les montants?

    Par ailleurs, le Gouvernement wallon est-il en phase avec la stratégie commerciale développée par Thalys concernant cette desserte? Comment améliorer cette desserte et l'offre ferroviaire entre les villes de Namur, Charleroi, Mons et Paris?

    Enfin, régulièrement, cette desserte enregistre des baisses de qualité pour les voyageurs qui l'empruntent (nombreux retard ou annulation, pannes, ... ). Cela doit-il se traduire par volonté de certains d'arrêter à terme ce service commercial ?
  • Réponse du 17/03/2011
    • de HENRY Philippe

    Les données détaillées relatives à l'occupation des trains Thalys font partie des données commerciales sensibles, plus particulièrement depuis l'ouverture des marchés à la concurrence. C'est pourquoi, l'information à ce sujet est indisponible. Il est intéressant de savoir que la clientèle de ces Thalys utilisant la dorsale wallonne est stable.

    Thalys est exploité en coopération par la SNCB, la SNCF, les NS et la DB.

    Le trafic international de passagers est libéralisé depuis le 1er janvier 2010.

    L'activité internationale de passagers dont fait partie la relation Thalys entre Liège et Paris ne fait pas partie des activités de service public et, par là, ne reçoit aucun subside, ni régional, ni fédéral, ni européen.

    Le contrat de gestion en vigueur entre la SNCB et son autorité de tutelle fédérale prévoit par contre, en son article 23, l'utilisation par des voyageurs en service intérieur des trains à grande vitesse. Cet article porte sur l'ensemble des dessertes de Thalys en Belgique (donc aussi entre Bruxelles et Liège, entre Anvers et Bruxelles et entre Ostende et Bruxelles).

    Comme beaucoup de transporteurs en Europe, Thalys doit faire face à une diminution de la ponctualité de ses trains. Ceci est dû à de nombreuses causes ponctuelles (pannes du matériel, personnels absents, infrastructures indisponibles, suicides, vols de câbles, neige, ... ) et structurelles (liées, par exemple, à la saturation des infrastructures ferroviaires à certains points clés, comme la jonction Nord-Midi à Bruxelles ou l'entrée de Paris).

    Depuis le deuxième trimestre 2009, Thalys a mis au point et a lancé les premières circulations internationales utilisant les nouveaux systèmes de sécurité européens ERTMS, qui sont les seuls utilisés sur la ligne 3 (Soumagne-Walhorn en direction de l'Allemagne), sur la ligne 4 (Anvers - frontière néerlandaise) et sur la ligne HSL-Zuid (frontière néerlandaise vers Amsterdam). La mise au point de ses systèmes et principalement la communication entre les systèmes à bord des trains et ceux installés sur l'infrastructure ont été plus longs à maîtriser que prévu.

    Parallèlement à cette adaptation technologique, Thalys a également, en 2009-2010, procédé à la rénovation intérieure complète de l'ensemble de sa flotte de 26 trains, en l'équipant aussi de Wi-Fi à son bord.

    Ces deux travaux menés en parallèle ont engendré une tension importante sur le parc, ce qui a pu avoir pour conséquence une ponctualité plus faible, voire des suppressions ponctuelles de trains.

    Sur l'ensemble de l'année 2010, la ponctualité des Thalys entre Liège et Paris via Namur est légèrement supérieure à celle de Thalys entre Paris et Bruxelles ou entre Paris-Bruxelles-Amsterdam.

    Dans les cas de crise, ou lors de mouvements sociaux, Thalys est parfois amené à mettre en place un plan d'urgence, par lequel il essaye de satisfaire un maximum de ses clients en concentrant ses efforts sur Paris-Bruxelles (trains mis en unité multiple). Dans de tels cas ponctuels, les clients sont informés et invités à prendre des trains belges du trafic intérieur pour se fendre à Bruxelles et y prendre un Thalys en correspondance. Il en va de même pour les Thalys au départ d'Ostende.

    Avec ses partenaires belges, français, néerlandais et allemands ainsi qu'avec les gestionnaires d'infrastructure, Thalys a mis au point un plan d'action strict pour revenir à une ponctualité acceptable.

    Ce plan est suivi de manière mensuelle par les Directions Générales de la SNCB, de la SNCF et de NS, vu son importance capitale pour la clientèle.