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L'inéquation entre l'offre et la demande de logements en Wallonie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 256 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 17/01/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Ce n'est pas la première fois qu'une étude s'inquiète de l'inéquation entre l'offre et la demande de logements. L'ASBL « Itinera Institute » vient d'en publier une récente qui se base sur la migration externe, vue comme la principale cause de l'augmentation du prix des logements.

    Selon cette étude, entre 2005 et aujourd'hui, les prix de l'immobilier se sont accrus d'un tiers. Au premier semestre de l'année 2010, ils ont augmenté de 3,5% en moyenne.

    L'explication est simple : si les prix augmentent, c'est que la demande augmente et que l'offre ne répond pas à celle-ci.

    Ces dernières années, chaque année, la Belgique a vu croître sa population de 80.000 personnes, avec un accroissement de 20 à 25.000 personnes à Bruxelles et en Wallonie. Augmentation dont les deux tiers sont, selon cette étude, à attribuer à la migration externe.

    Le déficit de l'offre de logements en Wallonie se situerait entre 1.000 et 2.000 en tenant compte de cette approche.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette étude ?

    Partage-t-il ses conclusions? Quelles solutions compte-t-il apporter à ce déséquilibre ? Une réflexion globale sur les réponses à apporter à ce déficit semble-t-elle entamée?

    En effet, il est important d'avoir une vue transversale du logement dans son ensemble et non seulement sous l'aspect social.
  • Réponse du 08/02/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    J'ai lu avec intérêt les conclusions de l'enquête de l'asbl « Itinera Institute» qui ont inspiré sa question à l'honorable membre. L'offre ne suit plus la demande croissante de logements en Belgique. Chaque année, la construction ou l'aménagement de 20 000 nouveaux logements serait nécessaire pour faire face à ce déséquilibre et modérer la hausse des prix. Même si toutes les régions sont concernées, reconnaissons que la Wallonie n'est pas la plus touchée puisque le déficit de l'offre serait de 1 000 à 2 000 logements, soit 5 à 10 % de l'estimation au niveau national.

    Il n'en demeure pas moins, qu'au sein de mes politiques, je suis particulièrement attentif à l'augmentation de la demande de logements. Conscient de cette conjoncture, je développe plusieurs pistes permettant d'accroître le nombre de logements décents et à loyer modéré mis à disposition.

    Premièrement, la poursuite des programmes d'ancrage communal permettra de créer 7 000 logements sur ta période 2010-2014, à raison de 1 400 logements par an.

    De plus, entre 2011 et 2014, les agences immobilières sociales ont pour objectif de prendre en gestion 425 logements en moyenne par an en plus de leur parc existant. Nombre de ces logements sont inoccupés avant la prise en gestion.

    Enfin, au travers des Associations de Promotion du logement et de diverses formes alternatives d'habitat telles que l'habitat intergénérationnel qui deviennent des moteurs de création de logements, j'estime que 100 logements supplémentaires doivent pouvoir être créés en moyenne annuelle.

    En conclusion, l'offre nouvelle de logements devrait répondre aux attentes de la population wallonne.