/

La durée de vie des routes wallonnes

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 272 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/01/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Si le SPW lance un marché public, que ce soit pour construire un nouveau tronçon de route ou pour une réfection pour des routes jusqu'aux fondations, on peut s'attendre à ce que le travail rendu soit de qualité telle que 5 ans après la route soit toujours en bonne état.

    Seulement je dois constater que trop de routes venant d'être refaites depuis quelques années seulement sont à nouveau dans un état tel que le besoin redevient urgent de les refaire encore une fois .

    Je ne m'imagine pas que la Région puisse s'offrir le luxe de refaire les routes à fond tous les 5 à 10 ans. Il me semble dès lors qu'il est important de se pencher sur les cahiers des charges pour créer les conditions visant à une longévité des routes qui dépassent clairement les 5 à 10 années.

    Plusieurs aspects me semblent mériter une attention particulière: à titre d'exemple, la qualité du matériel qu'on utilise dans les fondations des routes, la profondeur, les fondations et la qualité des matériaux.

    Autre exemple, le remplacement beaucoup plus rapide de la couche d'usure dès qu'elle présente des fissures qui laissent rentrer la pluie et qui permettent au gel de faire son travail de destruction.

    Troisième exemple, le contrôle plus systématique des surcharges des poids lourds.

    II est évident que certains de ces aspects sont à charge des services publics et que d'autres dépendent clairement des entrepreneurs qui ont travaillé pour le compte de la Région.

    J'ai pu examiner le cahier des charges type sur base duquel les services allemands demandent à leurs entreprises de créer ou de refaire les routes. En comparant celui-ci avec notre cahier des charges, j'y trouve effectivement une série de facteurs qui expliquent pourquoi du côté allemand les routes sont et restent plus longtemps dans un bon état.

    Même si l'investissement initial coûte un peu plus cher, ce surcoût est largement compensé par une longévité plus longue.

    N'y aurait-il pas lieu de revoir nos cahiers des charges actuels ?
  • Réponse du 14/02/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Depuis mon entrée en fonction en tant que Ministre des Travaux Publics, j’ai pris une série de mesures, que ce soit dans le cadre de l’instauration du réseau structurant ou dans celui du réseau géré par le Service public de Wallonie, et notamment :
    * le Master Plan de la SOFICO permettant d’augmenter les montants disponibles et ainsi contrer l’effet négatif des remplacements tardifs des couches d’usure et dont bénéficie largement le réseau du Service public de Wallonie ;
    * le benchmarking technique par rapport aux pays voisins en vue de l’amélioration de nos propres techniques ;
    * l’augmentation du délai de garantie des travaux de 3 à 5 ans ;
    * le renforcement des contrôles avant, pendant et après les chantiers ;
    * l’instauration, dans le cadre du décret « Sécurité routière », de mesures de contrôle et de sanctions pour les camions en surcharge ;
    * le renforcement de la police domaniale.