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L'accord de coopération avec la Turquie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 97 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 27/01/2011
    • de BORSUS Willy
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 16 décembre 2010, le Gouvernement wallon donnait mandat au Ministre-Président pour qu’il signe l’accord de coopération avec la Turquie.

    Cet accord est-il signé aujourd’hui ? Dans la négative, pourquoi ?

    Que recouvre-t-il précisément ?

    L’évolution de la situation en Tunisie est-elle de nature à justifier une modification des objectifs ou des éléments constitutifs de cet accord ?

    Quel budget régional sera consacré aux actions ciblées dans ce cadre ?
  • Réponse du 16/02/2011
    • de DEMOTTE Rudy

    Le 16 décembre dernier, le Gouvernement wallon approuvait l'accord de coopération entre le Gouvernement de la République de Turquie, le Gouvernement de la Communauté française de Belgique, le Gouvernement de la Wallonie et le Collège de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale et me donnait effectivement mandat pour le signer.

    Il est certain que la signature de cet accord pendant la Présidence belge du Conseil de l'Union européenne aurait eu une valeur symbolique tout à fait particulière. Malheureusement, les disponibilités du Ministre turc habilité à signer l'accord ne nous ont pas permis de concrétiser cet objectif.

    La cérémonie de signature aura vraisemblablement lieu dans les prochains mois. Mes services sont en contact avec l'Ambassade de Turquie afin de profiter d'une prochaine visite en Belgique du Ministre turc pour organiser l'événement.

    D'une manière générale, il est tout à fait normal qu'un décalage (parfois important) existe entre le mandat donné au Ministre responsable des Relations internationales et la signature de l'accord proprement dit. A titre d'exemple, l'accord de coopération signé le 21 décembre dernier avec la Croatie avait fait l'objet d'une décision des Gouvernements wallon et de la Communauté française, le 14 mai 2009. Ce décalage n'avait évidemment pas empêché la coopération de se mettre en place, grâce notamment au travail réalisé par la lectrice en poste à Zagreb et aux projets mis en œuvre par WBI.

    La situation ne sera pas différente en ce qui concerne notre coopération avec la Turquie. En effet, si l'accord de coopération approuvé en décembre a essentiellement pour but de dynamiser et de renforcer la coopération existante, des projets sont mis en œuvre dès aujourd'hui. En concertation avec le partenaire turc, une programmation portant sur les années 2009-2012 a ainsi été définie.

    Dans cette ligne, l'accord qui doit encore renforcer nos liens avec la Turquie s'articule autour de quatre axes: la culture, l'éducation et la science, les médias, la jeunesse et le sport.

    L'axe «Culture» concerne les arts plastiques, les arts du spectacle, les synergies entre bibliothèques, une meilleure connaissance des civilisations, les langues et littératures respectives, le patrimoine et la muséologie, les festivals, conférences, séminaires et symposiums internationaux consacrés aux arts populaires, les échanges en matière d'artisanat, de stylisme et de design ainsi que le cinéma et les droits d'auteurs.

    Par l'Education et la Science, il y a lieu de comprendre l'échange d'experts et d'expériences en la matière, l'échange de programmes d'éducation générale et technique ou de matériaux publiés, l'échange d'expériences et de documentation dans les domaines préscolaire et secondaire, professionnel et technique, commercial et touristique, ainsi que de la formation des adultes et l'éducation permanente. S'y ajoutent les questions d'équivalence de diplômes, la charte Langue et Culture d'Origine (LCO), la présence d'enseignants turcs en Communauté française, les jumelages et activités scolaires via notamment le programme communautaire «Comenius», l'échange de bourses, la collaboration entre établissements d'enseignement universitaire, la coopération dans l'étude de l'histoire, la culture et l'archéologie, ainsi que la coopération en matière de valorisation de la recherche.

    L'axe «Médias» prévoit différents types de coopération. Enfin, l'axe «Jeunesse et Sport» concerne les infrastructures sportives et la coopération directe entre organisations et services respectifs.

    A l'avenir, une consultation sera effectuée auprès de nos opérateurs sur base de ces secteurs prioritaires. Les projets de coopération présentés par les parties seront alors cosignés dans un cahier de propositions soumis à une commission mixte qui opèrera une sélection et définira un programme d'actions trisannuel.

    Le cahier de propositions sera élaboré par WBI, en étroite coordination avec les administrations fonctionnelles concernées et en mobilisant les expertises nécessaires. Le financement des projets tels que prévus dans le cahier de propositions est assuré par le budget de WBI.

    L'action internationale de la Wallonie et de la Communauté française est notamment basée sur la défense de valeurs fondamentales comme les droits universels, l'égalité homme-femme ou le dialogue interculturel. Ces valeurs qui figurent en bonne place dans la note de politique internationale constituent le véritable fil conducteur de notre action internationale. Dès lors, notre coopération tient évidemment compte de l'évolution politique nationale ou régionale de nos pays partenaires. C'est ainsi que la nature et la finalité de nos projets de coopération sont adaptées à la réalité de terrain. Toutefois, ces adaptations sont généralement apportées lors de l'élaboration de nos programmes pluriannuels et ne nécessitent pas la modification d'accords qui, par définition, ont une portée relativement générale.