/

L'insuffisance des budgets consacrés aux maisons de répit

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 142 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 28/01/2011
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    La Région de Bruxelles-Capitale avait lancé, il y a quelques mois, un projet visant à la création d’une maison de répit. L’objectif de cette maison de répit est de permettre aux parents d’enfants malades de faire une pause dans le cadre du suivi de la maladie de leurs enfants. Pour réaliser ce projet, la Conférence interministérielle en matière de Santé publique avait décidé d’octroyer un budget de fonctionnement de 700 000 euros à charge du budget de l’INAMI.

    Il semblerait que ce budget de 700 000 euros ait été accordé non seulement à la Région de Bruxelles-Capitale mais que, en cas de dépôt d’un projet, la Région wallonne aurait pu également bénéficier d’un tel budget.

    Interrogée à ce sujet, Madame la Ministre avait, semble-t-il, estimé que ce budget de 700 000 euros était insuffisant pour la Région wallonne, alors que la Région de Bruxelles-Capitale avait pu, elle, réaliser cette maison de répit.

    J’avais donc relayé les inquiétudes de Madame la Ministre auprès de mon collègue Jacques Brotchi au fédéral. Celui-ci a pu interpeller la Ministre en charge de la Santé publique. Il semblerait qu’un budget de 700 000 euros à charge du budget de l’INAMI soit toujours prévu pour la Région wallonne dans le cadre d’une maison de répit.

    Cependant, il semblerait également exact que ce budget de 700 000 euros serait totalement insuffisant, non pas parce que la Région wallonne souhaiterait une maison de répit mais bien parce que Madame la Ministre aurait proposé la création de deux maisons de répit.

    Quelles sont donc les raisons qui justifient la création de deux maisons de répit en Région wallonne ? Quels sont les sites et les endroits qui seraient choisis pour la création de ces deux maisons de répit ?

    Ces maisons de répit sont une nécessité en vue de permettre le soulagement de certaines familles dans le cadre du suivi de la maladie d’un enfant. Ne conviendrait-il pas, dès lors, de permettre la création le plus rapidement possible d’une première maison de répit en vue d’en permettre l’évaluation et seulement par la suite d’en envisager la création éventuelle d’une deuxième ?
  • Réponse du 17/02/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    La Conférence interministérielle de la Santé Publique a décidé de favoriser la création de maisons de répit dans les trois régions du pays et d'octroyer à chaque Région (Flandre, Wallonie et Bruxelles) un Budget de fonctionnement de 700 000 €, à charge du budget de l'INAMI, afin de permettre la création de 30 places d'accueil. De leur côté, les communautés et régions s'engageaient au minimum à soutenir l'investissement en infrastructure des projets.

    Suite à la conférence interministérielle du 14 décembre 2009 et dans le cadre du Plan Cancer, l'INAMI a dès lors lancé, en mai 2009, un appel à projets portant sur la création de maisons de répit destinées à accueillir pour de courts séjours des enfants et des adolescents atteints d'un cancer ou d'une maladie incurable et dont le pronostic est réservé tout en offrant à leur famille un peu de repos ou de soutien dans ces circonstances difficiles.

    Outre le projet bruxellois précité, deux projets ont été rentrés en Flandre et un en Wallonie par le CHU Ambroise Paré, sur un site à construire à Frameries.

    Il est inexact donc d'affirmer que la Région wallonne n'aurait pu bénéficier du financement INAMI. Il y a eu un appel à projet lancé par l'INAMI et un seul projet à été introduit pour la Wallonie: celui du CHU A. Paré pour la création d'une structure établie à Frameries. Ce projet a donc été retenu par l'INAMI pour la Région wallonne.

    Ce projet nécessite la construction d'un nouveau bâtiment et donc, en tout état de cause, ne pourra être mis en service qu'au plus tôt en 2012. Il n'y a donc pas à l'heure actuelle, en Wallonie, de projet de maison de répit qui serait susceptible d'ouvrir à très court terme et un appel à la création d'une deuxième unité de 5 lits ne retarde donc en rien la procédure.

    En ce qui concerne justement la capacité d'accueil, il est apparu lors des discussions avec le CHU A. Paré en vue de finaliser le financement de l'infrastructure que, d'une part, l'occupation des 10 places prévues pouvait poser problème, vu le caractère décentré de l'implantation censée couvrir l'entièreté des besoins en Région wallonne et que, d'autre part, le coût de construction d'une telle structure d'une capacité de 10 places excédait les moyens en infrastructure disponibles, ainsi que les plafonds à la construction. Il a donc été proposé, en concertation avec le CHU A. Paré, de diminuer la capacité à 5 places et de relancer un appel à projet pour 5 autres places. Cette proposition a été entérinée par la Conférence Interministérielle de la Santé publique de décembre 2010.

    Il est par ailleurs tout aussi inexact d'affirmer que le budget de 700 000 € octroyé par l'INAMI serait insuffisant parce que j'aurais souhaité la création de deux maisons de répit. Il suffit de constater qu'en Région de Bruxelles-Capitale, à côté du financement de 700 000 € de l'INAMI pour la maison de répit de 10 places, la Commission Communautaire Commune financera 800 000 € en plus !

    Aussi, ainsi que je m'y suis engagée, j'examinerai également avec les 2 institutions concernées la possibilité d'augmenter le budget INAMI par des moyens budgétaires supplémentaires.

    Je suis moi aussi convaincue de l'utilité de telles structures et ait fait de leur création un des axes prioritaires de ma politique en matière de santé.