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Le placement d'argent

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 297 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 07/02/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    L’investissement dans le photovoltaïque est-il un placement d’argent ?

    Oui ! Et selon Test Achats, c’est même un maître-achat.

    En clair, placer l’argent dans une valeur sûre et rentable, a permis de mobiliser des montants considérables qui – autrement – auraient été placés dans des produits banquiers spéculatifs ou à faible rentabilité.

    L’investissement dans le photovoltaïque a donc été un créneau qui a injecté des montants dans l’économie dont une grande partie aurait probablement continué à « dormir » dans les produits d’épargne.

    Il est clair que ce sont les ménages à revenus moyens-supérieurs qui ont profité plus amplement de ce placement que d’autres ménages à revenus plus faibles. Mais, est-ce une erreur de stimuler la mobilisation des fonds de ceux qui ont de quoi mobiliser ? Non, évidemment, à condition que cela ne se fasse pas sur le dos des ménages à revenu modeste.

    Les échos qui me reviennent de ces ménages à revenus moyens-supérieurs sont interpellants : on se sent leurré par la politique qui s’apparente à leurs yeux comme du « stop & go ». Si cette classe moyenne perd la confiance envers la politique de la Région wallonne, le gâchis est bien plus important que le bénéfice que nous pouvons tirer des modifications des régimes de soutien.

    Et plus on hésite sur les mesures à prendre, plus la confiance s’érode.

    Il faut que Monsieur le Ministre définisse rapidement les lignes de conduite en matière de photovoltaïque et qu'il garantisse que ces lignes ne vont pas encore être modifiées quelque temps plus tard. Quels sont donc ses projets en la matière ? Quelles sont ses lignes de conduite politique ? Est-ce que demain, le photovoltaïque sera un placement d’argent moins attractif ?
  • Réponse du 02/03/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    L'honorable membre n'est pas sans savoir qu'une audition spécifique du Parlement wallon relative au photovoltaïque s'est tenue le 17 janvier dernier. Cette audition a pu mettre en évidence des points de vue différents quant au niveau de soutien requis pour la filière photovoltaïque. La réflexion est toujours en cours et je compte bien nourrir celle-ci des éléments intéressants issus des interventions faites lors de l'audition.

    Complémentairement, j'évoquerai la récente adoption en première lecture de l'arrêté relatif à la fixation des quotas de certificats verts post-2012. Grâce à la trajectoire fixée par le gouvernement jusque 2016 y compris et la cible à l'horizon 2020, l'ensemble des filières d'électricité verte, dont la filière photovoltaïque, disposera d'une visibilité à moyen terme essentielle pour sécuriser les investissements à cet horizon de temps.

    J'ai également prolongé le facteur « k » de la filière photovoltaïque jusqu'au 1er octobre 2011, permettant aux personnes investissant dans les panneaux photovoltaïques de bénéficier de certificats verts pendant 15 ans.

    Je m'étonne de l'allusion faite par l'honorable membre à la politique de « stop & go » pour la filière photovoltaïque. C'est justement la dynamique inverse que j'ai voulu enclencher, et ce dès la mise en place du régime de l'avance (octroi anticipé) de certificats verts. Je suis également convaincu que l'affectation d'une partie de l'épargne des ménages wallons dans cette technologie promise à un bel avenir constitue une valeur ajoutée pour la Wallonie.

    La question des taux de rentabilité raisonnables à prévoir pour les filières d'électricité verte, dont le photovoltaïque, fera l'objet d'un examen approfondi avec les différents partenaires du Gouvernement wallon. La proposition de La CWaPE sera une pièce importante dans le cadre de cet exercice. Il s'agira d'assurer une visibilité à moyen terme sur les taux de soutien qui devront être garantis à un niveau raisonnable mais non excessif.