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Les sites naturels qui constituent des zones tampons en cas de fortes intempéries

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 317 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 07/02/2011
    • de BORSUS Willy
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les inondations exceptionnelles et de longue durée qui se sont produites en novembre 2010 ont provoqué d’importants dégâts estimés, selon les premières prévisions, à au moins 50 millions d’euros. Ce sont des centaines de familles qui se sont retrouvées dans le désarroi et qui, aujourd’hui, sont enlisées dans des démarches administratives particulièrement longues et fastidieuses pour obtenir un dédommagement. Et en ce début d’année 2011, à nouveau, de nombreuses familles et communes se trouvent confrontées à d’importantes inondations.

    Je ne reviendrai pas sur le débat très intéressant que le Parlement wallon a initié l’an dernier sur ce sujet. Je souhaiterais interroger Monsieur le Ministre sur un point bien précis : l’existence de lieux naturels qui, en cas de fortes intempéries et de débordement de cours d’eau, servent de zones tampons et limitent l’importance des inondations.

    Monsieur le Ministre pourrait-il m’indiquer si une réflexion est initiée en Région wallonne sur cette thématique ? Les provinces et les communes sont-elles associées ? Quels investissements sont envisagés à cette fin et notamment à la mise en place de bassins d’orages ?

    D’autre part, plus spécifiquement, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer pour quelles raisons le tronçon Strépy-Virginal sur le canal de Bruxelles-Charleroi n’est plus entretenu ?

    En avril 2010, ce bief avait bénéficié de réparations qui, au vu des événements récents, ne se sont pas avérées satisfaisantes. Monsieur le Ministre pourrait-il m’informer utilement sur cet aspect ? Qui a ordonné ces travaux ? Qui les a effectués ? Une responsabilité quelconque peut-elle être pointée ?

    Plus généralement, une réflexion ne devrait-elle pas être menée sur l’utilité de ce bief d’une longueur de plus de 27 kilomètres et qui permettrait, en cas d’inondations, de canaliser une quantité non négligeable de mètres cube d’eau ? A cette fin, un réaménagement et un curage sont-ils envisagés ?
  • Réponse du 28/02/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Au travers des objectifs du plan « PLUIES », l’utilisation des zones d’expansion de crues dans les cours d’eau, les zones de stockage temporaires (par exemple le sur-stockage dans les canaux et les étangs), la réalisation de bassins d’orage font partie des actions visant à ralentir le ruissellement et à tamponner les pics de crues.

    Les provinces sont bien associées à cette démarche au travers de leur participation au Groupe Transversal Inondations (GTI) qui a en charge le suivi du plan « PLUIES ». Ce groupe se réunit tous les mois.

    Il est bon d’insister sur le fait que les communes ont la possibilité d’accéder à des subventions importantes de la Wallonie en matière de travaux et d’ouvrage (y compris les études qui y sont associées) de lutte contre les inondations en milieu agricole sur base du Code de l’Eau.

    Les communes sont régulièrement sensibilisées à cet aspect notamment par le biais des Contrats de Rivière.

    Il est important de rappeler que ces réalisations ne permettent pas de résoudre tous les problèmes car elles sont généralement dimensionnées pour une crue de période de retour de l’ordre de 20 à 25 ans, sous peine de nécessiter une emprise totalement incompatible avec un bon aménagement des lieux. Lors d’événements exceptionnels, ces ouvrages contribuent donc à retarder l’apparition du pic de crue mais sans pour autant le réduire.

    En ce qui concerne plus spécifiquement ce qui est appelé le « tronçon Strépy-Virginal » dans la question, il est supposé qu’il s’agit du long bief de partage situé en amont du plan Incliné de Ronquières et s’étendant jusque Strépy sur le canal du Centre, et l’écluse de Viesville sur le canal Charleroi-Bruxelles. Ce bief long d’environ 25 kilomètres a bien servi de bassin de stockage lors des récentes crues, récoltant les eaux qui s’y déversent, en stockant une partie significative qui n’a donc pas été rejetée à l’aval, vers Bruxelles, grâce à l’arrêt des opérations de turbinage au plan Incliné de Ronquières.

    Pour ce qui concerne le curage, la question relève du Ministre de l’Environnement compétent pour le dragage.