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Les éleveurs de porcs en difficulté

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 321 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 07/02/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


    D'après la revue Plein Champs (édition du 13 janvier 2011) : « le secteur des éleveurs de porcs se trouverait dans une difficulté profonde de trésorerie. Et il serait impossible d’en sortir parce que la Commission s’oppose contre des mesures de régulation du marché ».

    La cause en est la chute des prix en-dessous du niveau des moyennes de 2005 à 2009 pour les carcasses et pour les porcelets. De l’autre côté, le prix de revient est à la hausse, vu les contraintes et règlements à respecter et vu l’augmentation des prix des aliments – ce qui fragilise le secteur.

    Comment peuvent-ils répercuter la hausse de prix sur le client (consommateur) ?

    Les éleveurs flamands estiment la perte hebdomadaire à 2.000 euros. Que disent leurs collègues francophones par rapport à cette question ? La situation est-elle comparable ?

    En plus, la concurrence allemande est forte.

    L’Agrofront est unanime sur la question. Cette association s’exprime favorablement à un management des stocks et de mécanismes limitant la volatilité des prix des matières premières. Elle plaide également pour un observatoire – question d’augmenter la transparence notamment à l’égard des pratiques de dumping de certains distributeurs (on ne s’étonne pas de retrouver dans ce secteur le même type de discussion que pour le secteur laitier).

    Les producteurs ont-ils sollicité Monsieur le Ministre afin qu'il soutienne leurs demandes à l’adresse de la Commission ? Quelle est sa stratégie pour réconforter la situation de la filière de la viande porcine ?
  • Réponse du 28/02/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Le secteur porcin a effectivement traversé crise sur crise depuis trois ans. Substantiellement, le problème est dû à la combinaison de prix de marché bas, combinés au coût élevé des aliments et à l’incapacité des éleveurs à répercuter les hausses des prix des aliments, dont les matières premières (céréales en particulier) sont volatiles, sur le prix de vente des porcs.

    Par ailleurs, la présence de dioxine détectée fin décembre 2010 en Allemagne a provoqué une dégradation du marché allemand qui a entraîné les prix du marché belge dans une nouvelle chute.

    Suite aux demandes répétées que mes collègues régional et fédéral et moi-même avons portées au nom de la Belgique, et qui étaient soutenues par d’autres Etats membres, la Commission a annoncé, lors du Conseil Agriculture du 24 janvier dernier, son intention d’activer cet instrument compte tenu de la situation du marché européen. Un règlement de la Commission européenne, publié au Journal officiel du 29 janvier 2011, ouvre le stockage privé pour des périodes de deux à cinq mois qui pourront être prolongées si nécessaire. Cette mesure vise à désengorger le marché de façon temporaire. Les produits stockés seront remis sur le marché quand les perspectives de demandes, et donc de prix, seront plus intéressantes.