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Le printemps de la mobilité

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 579 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 17/02/2011
    • de KILIC Serdar
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Faisant suite à la semaine de la mobilité qui se déroule traditionnellement au mois de septembre, le printemps de la mobilité propose des alternatives à la voiture ou au bus pour se rendre du domicile à l’école et vice versa.

    Plusieurs projets « clé sur porte » sont proposés aux acteurs qui, selon leur situation, leur structure et leur taille choisiront le mieux adapté. C’est ce qui distingue ce projet de la semaine de la mobilité de la fin de l’été. En septembre, les communes sont subventionnées pour mener leur projet à bien. Ici, pour le mois de mai, la Wallonie propose plutôt un encadrement d’un projet par un opérateur qu’elle a sélectionné au préalable, projet qui se met en place durant plusieurs mois avant cette semaine de la mobilité.

    Ainsi, des écoles ont porté leur choix sur des projets proposés, comme « l’école au bout des pieds » qui envisage de se rendre à pied à son école en mettant en place des itinéraires piétons adaptés et sécurisés. D’autres ont choisi « construire son REVel », projet de mise en place d’un réseau d’itinéraires pour vélos. D’autres encore ont opté pour « schoolpool », variante du covoiturage classique, proposant une banque de données informatisée accessible par les conducteurs et les élèves d’une même école.

    Mais je remarque que, si le projet doit être impérativement mené au sein de l’établissement scolaire, il doit préalablement être porté par la commune ou la ville. Il s’agit donc d’une double candidature, condition sine qua non pour que la demande soit acceptée.

    Concrètement donc, si un établissement désire mener un projet, mais que la commune ne s’y intéresse pas, de quel recours dispose-t-il pour que sa demande ne soit pas rejetée ? Quelle était la volonté de Monsieur le Ministre lorsqu'il a demandé à ce que ces candidatures soient conjointes ? Le projet semble fort intéressant, mais cette mesure est difficile à comprendre. Pourrait-il y apporter son éclaircissement ?
  • Réponse du 28/02/2011
    • de HENRY Philippe

    La Semaine de la Mobilité est un événement ponctuel, qui tend à promouvoir, auprès du plus grand nombre, les modes alternatifs à la voiture particulière.

    Les actions locales menées dans ce cadre aboutissaient rarement à des réelles mesures.

    L'objectif du Printemps de la Mobilité est quant à lui axé sur du plus long terme: mettre en place des mesures concrètes pour favoriser l'utilisation des modes alternatifs dans les déplacements domicile-école.

    Les projets ont été élaborés en ce sens, dans l'optique de donner aux communes et aux écoles des outils qui pourraient être reproduits et amplifiés par la suite.

    L'implication de la commune est essentielle si l'on veut voir aboutir des mesures concrètes.

    Les écoles ne disposent pas de moyens et de leviers suffisants pour agir seules dans ce domaine.

    Une réflexion sur la mise en place d'itinéraires sécurises pour accéder à l'école à pied ou à vélo qui serait uniquement menée au sein d'une école n'aura pas autant de chance d'aboutir que si elle est menée en concertation avec les autorités communales.

    Pour voir la commune s'investir, il nous semblait dès lors préférable de la responsabiliser dès le départ. En identifiant notamment les problématiques d'accessibilité aux écoles dans un cadre de mobilité à l'échelle communale.

    L'envoi simultané de l'appel à projets aux écoles et aux communes permettait à la fois d'informer et de susciter les motivations des 2 parties.

    Quel recours pour les écoles qui auraient vu leur demande rejetée par la commune ?

    Actuellement, nous n'avons connaissance que d'un seul cas où la commune n'a pas relayé la demande de l'école (Ath). Nous n'avons pas de précisions quant aux raisons.

    Il s'agit a priori d'un cas isolé.

    L'ensemble des candidatures déposées semble avoir été porté tant par les communes que par les écoles: les motivations semblaient bien concertées.

    Les premières rencontres de terrain confirment que cette volonté d'implication commune-école était louable. Les rencontres se passent au mieux, avec autour de la table des représentants de toutes les parties.

    Il n'y a en effet pas de recours possible pour les écoles si leurs éventuelles demandes n'ont pas été prises en compte par la commune. Comment pourrait-on jouer ce rôle d'arbitre et comment faire en sorte de voir aboutir un projet commun qui à la base ne serait pas porté de commun accord par les 2 parties et sans volonté communale ?

    Néanmoins, il s'agit de la première édition du Printemps de la Mobilité avec des projets pilotes qui devront être améliorés Sur base des évaluations qui seront faites à l'issue du projet: évaluation des actions, évaluation des opérateurs mais aussi évaluation de l'événement dans sa globalité y compris du processus d'appel à projets.

    Cette méthodologie pourrait donc être revue si l'on considère qu'elle comporte d'importants inconvénients.