/

La Belgique face aux défis de la mobilité électrique

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 597 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/02/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Dans son édition du 22 janvier 2011, « L'Echo » faisait état de la présence des premiers véhicules au volt au Salon de l'auto mais que, malheureusement, notre pays n'est pas prêt à promouvoir une solution de masse.

    Pour ma part, je suis convaincu que le véhicule électrique est le véhicule de l'avenir.

    Malheureusement, cette vision ne semble pas être de mise en Belgique, à tout le moins pour l'instant.

    Certes, les véhicules électriques ont trois grands défauts pour l'heure :
    - leur coût supérieur aux autres véhicules;
    - leur autonomie réduite;
    - la gestion de la recharge d'électricité.

    Les deux premiers handicaps du véhicule électrique seront résorbés à terme avec une diminution des coûts lorsqu'ils seront produits en masse et , d'autre part, les recherches en court, notamment chez Audi, mais aussi chez d'autres constructeurs, permettent d'envisager à terme des véhicules électriques qui auraient une autonomie de 800 à 900 km, soit une autonomie équivalente à celle des véhicules essence ou diesel.

    Le handicap majeur de la Belgique reste manifestement l'absence de plan au niveau fédéral ou au niveau régional pour assurer la gestion de la recharge des véhicules électriques.

    Or la France compte débloquer 1,5 milliard d'euros pour favoriser la percée de la mobilité électrique, notamment via le placement de 4 millions de bornes de recharge à domicile d'ici 2020.

    Il est certain que le succès du véhicule électrique passe, non point par des lieux collectifs de recharge susceptibles de faire perdre un temps considérable aux automobilistes, mais par le placement de bornes électriques à domicile où des véhicules pourraient être rechargés durant la nuit, par exemple.

    D'autre part, la volonté du Gouvernement wallon d'augmenter le prix de l'électricité en fonction de l'augmentation de la consommation des ménages va inévitablement contrarier le développement de l'usage des véhicules électriques avec recharge à domicile.

    Paradoxalement, il faut être conscient que s'il y a développement massif de l'utilisation des véhicules électriques, il faudra plus d'électricité pour qu'ils puissent rouler et donc plus d'électricité produite par les centrales. L'usage de véhicules électriques souhaité par les défenseurs de l'environnement aboutira inévitablement à considérer comme indispensable le maintien de centrales à grande puissance de production comme les centrales nucléaires.

    En effet, comment pouvoir faire fonctionner les véhicules électriques sans l'électricité produite préalablement.

    Quelles sont les mesures prises, à ce jour, en Région wallonne pour :
    - favoriser l'implantation de bornes de recharge à domicile à un rythme équivalent à celui décidé par le gouvernement français pour la France;
    - éviter que les utilisateurs de véhicules électriques qui sont rechargés à domicile ne soient pénalisés par la volonté de certains membres du Gouvernement wallon de faire payer plus cher les kwatts additionnels consommés par les ménages wallons ?
  • Réponse du 28/02/2011
    • de HENRY Philippe

    Cette question relève des compétences de Monsieur Jean-Marc Nollet, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique.