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L'état d'avancement ainsi que la localisation du pôle de compétitivité GreenWin

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 203 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 22/02/2011
    • de BORSUS Willy
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    GreenWin, un projet de sixième pôle de compétitivité dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert, s'implanterait au Point Centre, situé sur l'aéropôle de Charleroi. GreenWin, qui couvre les domaines de la chimie durable et des matériaux durables, avait répondu à l'appel à candidatures du Gouvernement wallon en juin 2010 en vue de la mise en place d'un sixième pôle de compétitivité sur les "technologies de l'environnement".

    Les projets déposés seraient en cours d'examen par un jury indépendant. GreenWin devient le sixième pôle de compétitivité reconnu dans le cadre du plan Marshall 2.Vert.

    Au regard de la pression sur les budgets, comment le nouveau pôle trouvera-t-il sa place dans l'architecture d'ensemble de la politique environnementale et de la politique industrielle wallonne?

    Il faut se souvenir de la décision du gouvernement d'encourager les projets liés à l'environnement (énergie, matériaux, etc.) auprès des réseaux d'entreprises existantes, tels que le cluster «éco-construction, SkyWin, Wagralim, etc. Le nouveau pôle est-il habilité à intégrer des domaines déjà couverts par les clusters et les pôles existants ou vise-t-il d'autres créneaux, d'autres domaines d'action?

    Dans l'affirmative, comment est-il possible de préserver les acquis (budgétaires et autres) des clusters et autres « stakeholders » concernés ? Comment la transversalité dans la gestion des processus entre le sixème pôle et les outils existants est-elle assurée ? Par ailleurs, quels sont les entreprises et organismes actuellement membres de ce sixième pôle?

    En outre, selon l'agence belge « La décision de s'implanter à Charleroi correspond à la volonté des industriels rassemblés au sein de GreenWin d'apporter une "contribution essentielle" aux activités industrielles de la Région wallonne ».

    Le BEP avait apporté son expertise et son soutien aux clusters et pôles de compétitivité implantés dans le namurois en vue de favoriser leur développement et d'encourager l'attractivité du territoire namurois par le biais de leur présence. Dans le cadre de sa candidature pour la localisation du sixième pôle, Namur avait ainsi pu mettre en avant, à l'aide d'un dossier de candidature fouillé, une stratégie détaillée de développement territorial en complète adéquation avec les objectifs du futur pôle.

    Pourquoi, selon Monsieur le Ministre, Namur n'a-t-elle pas été retenue ?
  • Réponse du 10/03/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Jury international des pôles s'est réuni, les 24, 25, et 26 janvier derniers, pour évaluer la candidature et les projets du candidat unique de pôle de compétitivité GREENWIN.

    Le Gouvernement, lors de sa séance dédicacée au Plan Marshall 2.vert a labellisé le pôle GREENWIN, le 24 février 2011.

    Rappelons avant tout que la décision du gouvernement, du 3 juin 2010, de lancer un appel à constitution d'un 6e pôle, qui exécute la déclaration de politique régionale, portait sur les 2 domaines suivants:
    - la chimie durable;
    - les matériaux durables dont les matériaux de constructions durables.

    Le cahier de charge pour la constitution de ce pôle, identique au cahier des charges qui valait pour la création des 5 premiers pôles, prévoyait concernant l'intégration de ce pôle les conditions suivantes:

    * Première condition relative aux domaines: ceux-ci devront se baser sur un champ techno-économique partagé pour que les entreprises et organisations de recherche et de formation puissent s'identifier à ce pôle, se l'approprier et nouer des collaborations efficaces;
    * Deuxième condition relative aux synergies: les domaines couverts par ce nouveau pôle doivent éviter de recouvrir ceux déjà couverts par les autres pôles, ce qui aurait un effet déstabilisant et nuirait globalement à la politique initiée en Wallonie;
    * Troisième condition relative à la représentativité et la masse critique: les domaines faisant l'objet du pôle doivent appartenir à des activités couvertes par des entreprises de niveau international et pour lesquels il existe des organisations scientifiques et technologiques disposant d'une maîtrise des filières d'innovation concernées afin de renforcer la visibilité internationale du pôle;
    * Quatrième condition relative à la préservation et la valorisation des initiatives et des acquis: si le nouveau pôle devait intégrer des domaines déjà couverts par les clusters et pôles existants, il sera capital de préserver les acquis des clusters concernés et d'assurer que le pôle ne pourra que conduire à une montée en puissance de ces clusters ;
    * Cinquième condition relative à la pérennité et la compétitivité: le nouveau pôle doit trouver sa place dans l'architecture d'ensemble de la politique environnemental et de la politique industrielle wallonne et contribuer au développement de cette architecture en apportant une valeur ajoutée à l'ensemble de ses membres.


    C'est sur la base de la réponse à ces 5 questions, notamment, que le Jury international a examiné la candidature de GREENWIN.

    Les acteurs de premier plan qui soutiennent la candidature de ce pôle sont les suivants:
    ACCORD WALLONIE
    AGC
    ARCELORMITTAL
    BASF the chemical company
    CARMEUSE
    LA CONFEDERATION DE LA CONSTRUCTION WALLONNE
    CFE
    ESSENSCIA WALLONIE
    GALACTIC
    HOLCIM
    KNAUF
    MAISONS BLAVIER
    PRAYON
    RECOVAL
    RONVEAUX
    SHANKS
    SOLVAY
    SUEZ SITA
    L'Université Libre de Bruxelles
    L'Université Catholique de Louvain
    L'Université de Liège
    L'Université de Mons
    Les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur.


    Les acteurs qui le constituent, et qui, le cas échéant, faisaient déjà partie d'un autre pôle, ont trouvé un terrain supplémentaire au renforcement de leur politique de développement.

    On ne peut bien entendu que se féliciter de la cohérence et du dynamisme dont on fait preuve l'ensemble des acteurs concernés pour se fédérer autour d'une candidature de qualité.

    Il n'est pas inutile de signaler que ce 6e pôle a introduit 14 projets, dont 9 projets de recherche représentant un budget total de 38 mios € dont 27 mios € de fonds publics, et 5 projets de formation pour un budget total de 15 mios € dont 9 mios de fonds publics. 134 acteurs participent à ces projets, dont 28 grandes entreprises et 35 PME, les autres acteurs des répartissant entre les unités de recherche et les centres de formation.

    En ce qui concerne leur décision de localisation géographique et d'implantation, les 5 premiers pôles ont fait leur choix de manière autonome. Il n'y a donc aucune raison d'imposer une localisation à ce 6ème pôle.

    Cette nouvelle politique industrielle, rompt volontairement avec les anciens schémas.

    Les entreprises sont mises au cœur de dispositif, et il ne serait pas de bon ton que les pouvoirs publics interviennent pour décider du choix de la localisation qui accueillera la structure chargée de piloter les activités du pôle.

    D'une part, il convient donc de relativiser, ce n'est ;pas l'implantation d'une entreprise de 100 personnes qui est attendue, et d'autre part, ce choix est laissé aux entrepreneurs.

    On peut cependant espérer, quelque soit le choix de la localisation de la structure d'animation de ce pôle, non encore labellisé par le gouvernement, et formant le vœu que les deux domaines d'activités identifiés, conduisent d'une part à la reconnaissance d'une base économique suffisante pour en faire un pôle de compétitivité, de développer des projets qui aboutissent à la création d'entreprises.