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Les mesures prises pour lutter contre les nuisances sonores, en particulier les nuisances liées au trafic routier

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 365 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 22/02/2011
    • de TROTTA Graziana
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Récemment, une étude menée auprès de 58.000 Danois et publiée dans la revue spécialisée « European Heart Journal » indiquait que l'exposition au trafic routier en milieu urbain est associée à un risque plus élevé d'accidents vasculaires cérébraux chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

    Précisément, à chaque fois que le bruit de la circulation augmente de dix décibels, le risque d'AVC augmente, dans l'ensemble, de 14%. Ce chiffre grimpe à 27% pour chaque ajout de dix décibels parmi les plus de 65 ans. Les conclusions de cette étude viennent justifier l'importance de se prémunir contre le bruit et de concrétiser plus encore les engagements pris au travers de la Déclaration de politique régionale.

    En 2009, un article publié par La Libre Belgique indiquait qu'en Wallonie, un demi million de personnes sont touchées par le bruit du trafic routier. Parmi elles, 250.000 sont soumises à des niveaux de bruit dépassant 55 décibels et un peu plus de 6000 personnes sont soumises à des niveaux dépassant 75 décibels. Au vu des résultats de l'étude que je viens de mentionner, ces chiffres ne sont pas à prendre à la légère.

    Sachant que la lutte contre ces nuisances sonores implique des mesures de protection comme les murs anti-bruit ou les revêtements spéciaux, mais aussi des actions sur le trafic, je souhaiterais que Monsieur le Ministre puisse nous présenter le bilan global de ce qui a été réalisé à ce sujet depuis le début de cette législature.

    Quels sont les moyens affectés à la mise en place de l'ensemble des mesures de protection ? En Wallonie, quelles sont les zones critiques pour les nuisances acoustiques et quelles mesures ont été prises pour prévenir et réduire celles-ci ?

    La Déclaration de politique régionale prévoit également la mise en oeuvre d'un plan d'actions de lutte contre le bruit, sur la base de cartes de niveaux sonores. Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer où en est l'élaboration de ce plan, plan qui, je sais, implique également son collègue en charge de l'environnement mais aussi le Gouvernement fédéral ? Ce plan, je le rappelle, est prévu par la directive 2002/49 sur le bruit dans l'environnement.
  • Réponse du 10/03/2011
    • de LUTGEN Benoît

    La lutte contre les nuisances sonores aux abords des routes et autoroutes wallonnes est et restera une de mes priorités.

    Concernant les endroits touchés par cette problématique, les sites sont classés sur base d’un indice calculé en fonction du niveau d’exposition au bruit.

    Il a été constaté que le classement actuel est incomplet – plusieurs sites réputés bruyants ne s'y trouvent pas – ou obsolète, les données datant parfois de plus de dix ans. Ce classement a donc perdu une partie de son objectivité.

    J'ai donc chargé la SOFICO et le Service public de Wallonie d'établir rapidement, chacun en fonction de ses compétences, l'actualisation de ce classement ainsi qu’un plan visant à dégager un maximum de possibilités de solutions à l'avenir, en particulier dans le cadre de la Directive européenne 2002/49/CE relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement. Des estimations budgétaires devront être proposées.

    Par ailleurs, c’est effectivement mon collègue Philippe Henry qui est chargé de coordonner la mise en œuvre de la Directive européenne au titre de Ministre de l’Environnement.