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L'échec de la politique de l'emploi

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 551 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 01/03/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Quand je lis « l’Indépendant », le journal du SNI, j’ai l’impression que les chômeurs sont les seuls responsables de la non-adéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.

    Qu’une inadéquation existe – tout le monde en convient. Et qu’il faille œuvrer à tous les niveaux pour remédier à cette situation – on en convient également.

    Reste à savoir : comment ?

    Faut-il bousculer tous les chômeurs parce qu’ils « se complaisent dans leur sort et sont résignés ? » (édition du 14 février 2011 de l’Indépendant). S’il en est ainsi, posons la question de savoir pourquoi les chômeurs sont résignés. Le sont-ils parce qu’ils ont postulé pour des emplois et qu’ils n’ont jamais eu une chance ou que bon nombre de patrons ne se donnent même pas la peine de répondre ?

    Faut-il les bousculer pour qu’ils « se lèvent plus tôt ? » Quelle est donc l’image qu’on tente de véhiculer à propos des chômeurs ? Est-ce la meilleure façon de les encourager à participer à des formations ?

    S’il est effectivement difficile d’organiser l’adéquation entre l’offre et la demande en matière de marché de l’emploi, ce le serait encore plus si les uns manquent de respect par rapport aux autres. Et cela le serait dès que l’économie commence à reprendre et que tous les patrons cherchent à embaucher.

    Est-ce l’échec de la politique d’emploi ? Ou est-ce l’échec de la politique en matière de formation ?

    Vu qu’on travaille une matière sensible et qu’en termes de formation, il va être impossible de changer tout par un coup de baguette magique, ne doit-on pas s’organiser (en y associant patrons et syndicats) pour mener une politique d’emploi à plus long terme, devançant les évolutions futures de la demande afin de pouvoir organiser aujourd’hui les formations nécessaires qui satisferont la demande de demain ? Qui connaît aujourd’hui le profil professionnel dont on aura besoin demain ? Comment s’organiser pour le connaître ? Et comment s’organiser pour aider les travailleurs à pouvoir s’adapter en permanence le long de leur vie professionnelle ? Comment faire pour que les 15 % de jeunes d’aujourd’hui qui ne disposent pas du niveau suffisant en lecture (voir étude PISA), puissent quand même participer aux formations afin d’améliorer leur employabilité de demain ?