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Les déchets et les gaz à effet de serre (GES)

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 623 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 01/03/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    « Les quantités de GES émises par les entreprises de gestion de l’environnement ont chuté d’un tiers au cours de la période 1990-2007 » (FEGE, rapport 2009).

    Est-ce suffisant ?

    Les émissions de méthane par les décharges ont diminué de façon plus significative encore. Il en est ainsi, d’une part, depuis qu’on collecte les déchets organiques et les autres déchets de façon séparée. D’autre part, la valorisation énergétique du méthane a également permis de réduire de façon significative les émissions de CH4. C’est un résultat réjouissant, et ce, d’autant plus que le méthane compte parmi les GES les plus nocifs.

    Par contre, on constate une augmentation des quantités de GES émises par les incinérateurs de déchets. Quelles sont les propositions de Monsieur le Ministre pour aider les intercommunales concernées à mieux maîtriser les émissions de GES ?
  • Réponse du 22/04/2011
    • de HENRY Philippe

    En Région wallonne, les émissions nettes de méthane ont effectivement diminué, d'une part suite au tri sélectif et à l'interdiction de mise en décharge des déchets organiques, qui a permis de diminuer de 38% les émissions brutes de méthane, et d'autre part suite à la récupération et à la valorisation, qui concerne plus de 80% du biogaz produit. Les deux mesures combinées amènent une réduction de 90% des émissions nettes de méthane entre 1990 et 2009.

    Dans le Plan Wallon des Déchets Horizon 2010, tel que recadré par la note du 17 juillet 2003, le gouvernement montrait son intention d'orienter les gisements de déchets ménagers résiduels et de DIB vers des infrastructures de valorisation énergétique plutôt que vers des CET. Les déchets ménagers résiduels collectés via la « poubelle grise » des ménages ne sont pas recyclables et doivent être obligatoirement dirigé vers une unité de traitement thermique pour éviter la mise en CET. Le gisement global résiduel a été pris en compte pour établir les besoins en capacité de traitement thermique de déchets ménagers résiduels et de résidus de recyclage en Région wallonne.

    L'augmentation des quantités traitées par les incinérateurs reflète donc la mise en œuvre du PWD Horizon 2010. L'augmentation des émissions de CO2 des ces installations est un corollaire de cette évolution. Si ces émissions ont augmenté de 127 % depuis 1990, il faut cependant souligner que les émissions en valeur absolue de ce sous-secteur restent très limitées et . représentent 1 % des émissions totales de la Région. Il est à noter aussi que la diminution des émissions de GES (exprimés en équivalent-CO2) observée dans les CET depuis 1990 est deux fois plus importante que l'augmentation des GES observée dans les incinérateurs. Le bilan global du secteur des déchets est donc largement positif, avec une diminution nette des émissions de GES.

    En termes de meilleure maîtrise des émissions de GES, même si certaines améliorations au niveau des installations sont naturellement envisageables (modes de transport, utilisation rationnelle de l'énergie, etc ... ) je pense qu'une approche globale et plus en amont des filières du secteur est nécessaire, pour améliorer de façon intégrée la valorisation matière et la valorisation énergétique des déchets, en tenant compte des potentialités des différentes filières telles que l'incinération, le compostage ou la biométhanisation.