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La présence de militaires dans les transports en commun

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 626 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 02/03/2011
    • de PREVOT Maxime
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Suite aux récents incidents survenus sur les lignes de transports en commun bruxellois, il semblerait que le Gouvernement fédéral va se pencher sur la proposition de permettre le détachement de militaires auprès des sociétés de transports en commun en vue de renforcer la sécurité dans et aux abords des transports en commun.

    Nous sommes tous d’accord pour dire que, bien que des foyers de tension puissent apparaître de temps à autre, la situation bruxelloise est différente de ce que nous connaissons en Wallonie.

    Je souhaiterais connaître les intentions de Monsieur le Ministre suite à cette proposition ?

    Envisage-t-il de recourir à cette possibilité sur certaines lignes de transports en commun ? Si oui, lesquelles ?

    A part cette mesure exceptionnelle, quelles sont les actions envisagées afin de renforcer la sécurité sur les lignes connaissant des problèmes ?
  • Réponse du 14/03/2011
    • de HENRY Philippe

    Les statistiques en matière d'accidents de travail pour agression dans le Groupe TEC se sont bien améliorées ces dernières années. Depuis 2006, le nombre d'agressions ayant donné suite à un arrêt de travail est en diminution constante tant pour le Groupe TEC dans son ensemble que pour les cinq sociétés d'exploitation. Globalement pour le Groupe TEC, elles sont passées de 101 cas en 2006 à 45 cas en 2010. Pour les régions les plus difficiles que sont Charleroi et Liège, nous sommes passés respectivement de 31 cas en 2006 à 9 cas en 2010 et de 50 cas en 2006 à 25 cas en 2010.

    La situation, si elle invite à un optimisme prudent, évolue donc favorablement depuis quelques années déjà et témoigne ainsi de l'efficacité· de la mise en œuvre du plan SECURITEC détaillé ci-après:
    - sur le plan matériel:
    Radio, positionnement GPS des autobus, cabines fermées (TEC Charleroi, Brabant wallon et Liège-Verviers) et caméras de surveillance à bord des véhicules.
    - en matière de formation des personnels en contact avec le public:
    Formations à la communication, à la gestion du stress et à la gestion des conflits et, plus spécifiquement pour les contrôleurs, formation à la gestion des personnes agressées et formation à la protection de leur intégrité physique.
    - en matière de prévention:
    Action «Permis Mobile» d'éducation/sensibilisation à la mobilité durable et aux comportements citoyens dans les transports en commun (à destination de 6 500 élèves de l'enseignement secondaire inférieur) ; campagnes civisme dans les véhicules par affichage.
    - en matière de présence humaine sur le terrain:
    Personnel d'accompagnement (Assistants de Prévention et de Sécurité: 32 ; PTP : 33 ; vigiles Métro de Charleroi: 12, personnels de contrôle (221) affectés spécifiquement aux tâches de contrôles des titres de transport et à la sécurisation du réseau ou à la surveillance de l'offre de service (TEC Charleroi).
    - en matière de coopération avec les polices locales, la police fédérale et la Justice:
    ces mesures se sont avérées progressivement de plus en plus fécondes et efficaces et ont abouti ces deux dernières années à des opérations de contrôle conjoint sur les réseaux, parfaitement adaptées aux problèmes posés et de nature à rassurer la population des clients sur la volonté des forces de l'ordre et des TEC de maintenir un haut niveau de sécurité dans Les bus au bénéfice des voyageurs des TEC.

    Comme mentionné ci-dessus, suite à ces mesures, les résultats sont encourageants. Il est clair qu'il s'agit de rester attentif chaque jour à l'évolution de la situation et de travailler à son amélioration. Mais à ce stade, il ne me paraît pas utile d'envisager la présence de militaires dans les transports en commun.