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Le développement des circuits courts de distribution

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 378 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 02/03/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    A travers la DPR, notre majorité s'engage à poursuivre le développement des circuits courts et la promotion de la consommation responsable, notamment dans les cantines scolaires et dans les administrations publiques (consommation de produits de saison, produits locaux,…). Cet engagement est louable et doit être concrétisé sur le terrain.

    La politique agricole wallonne, c'est un budget avoisinant les 70 millions d'euros. Quelle est la part du budget réservée au développement des circuits courts ? Quelles initiatives ont été ou vont être prises afin de développer ces filières directes entre producteurs-consommateurs ?

    De plus, il est prévu de soutenir tous ceux qui souhaitent se lancer dans une production ou une commercialisation, sans devoir investir. Concrètement, comment cela va-t-il se mettre en place ? Des projets sont-ils en cours ?

    La question du développement des circuits courts ne peut être dissociée de la réflexion globale sur la promotion des produits agricoles. Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ce dossier : consultations en cours, pistes de réflexion, agenda ...?
  • Réponse du 14/03/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Le développement des circuits courts et, par conséquent, des bonnes productions « à la ferme », est non seulement repris dans la Déclaration de politique régionale mais il se concrétise chaque jour davantage.

    L’agriculture wallonne présente la particularité d’être quasiment partout de type périurbain, et d’être portée par des agriculteurs de grande qualité, deux atouts incontestables dans le cas qui préoccupe l'honorable membre.

    Il m’est difficile de chiffrer précisément le budget global consacré aux circuits courts car toutes les mesures « globales » peuvent s’appliquer à ces circuits qui se différencient essentiellement par leur mode de distribution : un producteur de lait, par exemple, peut très bien disposer d’un quota « classique »  et d’un quota « vente directe ».

    Cette thématique est abordée de manière transversale à travers les subventions de recherche :
    - dans les projets de développement,
    - dans l’encadrement et la vulgarisation auprès des agriculteurs,
    - dans le soutien spécifique pour des bâtiments ou infrastructures, ou autres aides à la diversification (ISA).

    Plus concrètement, j’ai pris l’initiative, en 2008, de mettre en place une structure d’encadrement spécifique à la production/transformation à la ferme : la Cellule Qualité des Produits fermiers (CQPF), qui apporte une aide sur les plans hygiénique, technologique et économique et dont la convention-cadre porte sur un montant de quelque 494 000 euros sur base annuelle. Les organisations « Accueil champêtre en Wallonie » et « Saveurs Paysannes » facilitent la mise en réseau des producteurs. Les projets « Réseau Wallon pour une Alimentation Durable » et « Grosses légumes » participent aussi à l’émergence de ce type d’approvisionnement. De plus, le programme « fruit et légumes à l’école » encourage les producteurs à se positionner en circuit court avec les établissements scolaires des régions.

    Les halls relais agricoles permettent, eux, à des agriculteurs de pouvoir procéder à un « test grandeur nature » de leur projet avant d’investir plus avant dans sa concrétisation. Les ateliers de travail partagés sont également des outils intéressants à cet égard.

    En plus de la production, l’agriculteur doit pouvoir écouler cette production et disposer d’un soutien promotionnel performant : le projet « C’est produit près de chez vous », coordonné par l’APAQ-W, concerne aujourd’hui plus de 330 producteurs. Je compte poursuivre cette action dans les mois à venir.

    Concernant l’état d’avancement du projet de réforme de l’APAQ-W, depuis l’aval du gouvernement sur les grandes lignes de la réforme contenue dans ma note d’orientation du 1er avril 2010, la version préparatoire des textes a été pré-notifiée aux instances européennes et sera ensuite affinée et amendée en fonction des remarques de l’Union européenne.

    Une stratégie globale de promotion de nos produits agricoles et horticoles (2011-2020) est en chantier en pleine concertation avec les acteurs concernés.