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Le cheval de trait

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 379 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 02/03/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis plus de 60 ans, la traction animal du cheval de trait a été remplacée par la force de traction mécanique en agriculture, les travaux forestiers et dans de nombreuses autres activités économiques.

    S'il est encore utilisé pour le débardage ou le tourisme, cela reste assez marginal. C'est dommage car le travail du cheval peut avoir certains avantages et son dressage et les métiers qui gravitent autour lui (cordonniers, maréchaux ferrant, ...) constituent un vrai patrimoine.

    Ainsi, dans les trois Régions du pays, des réflexions sont menées afin de réintroduire le cheval de trait dans les villes et les communes.

    En Wallonie, neuf communes participent à un projet Interreg baptisé « cheval en ville ». Le cheval sera utilisé dans l’entretien des chemins, la collecte des poubelles, etc.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce projet de « réinsertion du cheval » ? Quelles mesures existe-t-il en Wallonie en vue de redonner au cheval de trait un intérêt pour les communes wallonnes ? D’autres initiatives existent-elles ? Si oui, lesquelles ? Y a-t-il des primes spécifiques dédicacées à l'élevage des chevaux de trait ?
  • Réponse du 10/03/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Le projet Intereg IV « Le cheval de trait au service de la gestion forestière et rurale durable », qui réunit quatre partenaires en Wallonie, Lorraine et Luxembourg, sous la responsabilité du centre de compétence "Wallonie bois" du Forem, vise à valoriser le travail du cheval de trait dans les travaux en milieu naturel, rural ou forestier.

    Les principaux axes du projet sont la formation, l'expérimentation et la communication.

    Au niveau de la formation, plusieurs modules d'initiation à l'attelage et au débardage ont été organisés dans les trois régions partenaires (38 participants en 2009).

    Pour ce qui est des expérimentations, après un premier contact pris auprès des 44 communes de la Province du Luxembourg, 11 communes ont souhaité s'inscrire dans cette démarche d'utilisation du cheval trait pour des travaux communaux dont Bastogne, Marbehan, Virton, Herbeumont, Arlon,... La première commune à mener une expérimentation a été la commune de La Roche avec le ramassage des poubelles publiques. D'autres vont suivre en 2011, après la réception du matériel ad hoc, notamment par exemple pour la tonte des pelouses ou le fauchage des accotements sur la commune d'Herbeumont.

    Au niveau des aides au soutien du secteur de l'élevage des chevaux de trait, la Wallonie octroie annuellement aux éleveurs/naisseurs de poulains inscrits au stud-book du Cheval de Trait belge ou du Cheval de Trait ardennais une prime de 124 euros. A titre d'exemple, pour les naissances 2008, cela a représenté un montant de 64 976 euros pour 524 poulains et 284 éleveurs.

    Les 2 stud-books reçoivent ensemble, via la confédération "Wallonie Bruxelles du Cheval", une subvention de 20 000 euros pour soutenir leurs activités. S’ajoutent à cela des subventions ponctuelles pour l’organisation de concours d’élevage et d’autres manifestations mettant le cheval de trait à l’honneur.

    Au travers du Programme wallon de Développement rural 2007-2013 et les mesures agro-environnementales, il existe également une mesure de soutien aux races locales menacées. A ce titre, les agriculteurs qui s'engagent, par période de cinq ans, à détenir un cheval inscrit dans un des deux stud-books cités ci-dessus, peuvent solliciter une prime annuelle de 200 euros par animal. Celle-ci est cofinancée par la Wallonie et le FEADER. En 2009, 449 chevaux ont été primés.