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Ryanair et Liège Airport

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 564 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 08/03/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Selon des informations parues dans la presse, Ryanair aurait demandé aux gestionnaires de Liège Airport s’il était possible d’organiser des départs d’avions pour le transport d’êtres humains au départ dudit aéroport qui - contrairement à l’aéroport diurne de Charleroi - permet les atterrissages et les décollages jour et nuit.

    Certains y voient une source d’inquiétudes et de critiques. D’autres y voient une opportunité en termes d’activités économiques et d’emplois à ne pas rater. Je fais partie des derniers - à condition de trouver les bonnes réponses à certaines questions.

    L’extension d’activités de l’aéroport de Liège nécessiterait-elle de nouveaux investissements destinés à rendre compatible l’activité de l’aéroport avec la qualité de vie des riverains ?

    Est-il possible d’envisager un développement de l’aéroport de Liège dans le segment du transport de personnes sans que cela ne fasse une concurrence à l’aéroport de Charleroi ? En d’autres termes, l’activité de transport de personnes pourra-t-elle s’organiser à Liège et à Charleroi (et peut-être de Zaventem) de façon complémentaire ?

    L’extension de la gamme des services offerts à l’aéroport de Liège nécessitera-t-elle de nouveaux investissements publics complémentaires aux investissements actuels ? Dans l’affirmative, connaît-on les montants probables ? Et en faveur de quelle nature d’investissement ?

    Le marché des vols intra-européens n’arrive-t-il pas à saturation ? Il y a dans un rayon de quelques kilomètres en Wallonie et autour de la Wallonie des aéroports au départ desquels on peut pratiquement atteindre toute destination intra-européenne.
  • Réponse du 01/04/2011
    • de ANTOINE André

    Depuis la création de l'aéroport de Liège, la politique commerciale menée vise, à côté du développement prioritaire du transport de fret, à développer une activité de transport de passagers. Historiquement, les principaux tours-opérateurs de Belgique sont présents à l'aéroport de Liège (Jet Air et Thomas Cook).

    Une aérogare pouvant accueillir 1 million de passagers a d'ailleurs été construite sur fonds propres par Liège Airport. Ses installations sont donc en état d'accueillir des vols passagers et le panel des mesures d'accompagnement mis en œuvre par la Wallonie n'a pas lieu d'être revu en l'état actuel des choses. Pour rappel, au 1er février 2011, on dénombre autour de l'aéroport de Liège, 3.414 maisons insonorisées, 1.330 maisons acquises et 225 primes commerçants et locataires versées.

    Dans ce cadre, la société de gestion a établi des contacts avec la compagnie Ryanair. A ce stade, et selon les informations communiquées par la direction de Liège Airport, aucun contrat n'a été conclu entre l'aéroport et Ryanair. La direction de Liège Airport m'a confirmé que ces contacts étaient liés à la mise en œuvre d'une taxe environnementale au départ des avions en Allemagne.

    Sachant que Ryanair est le partenaire le plus important de BSCA, j'ai communiqué ces informations au Gouvernement wallon lors de sa séance du 23 décembre 2010.

    Il convient en effet, pour la cohérence de la politique aéroportuaire menée par la Wallonie qui est actionnaire et concédante des deux sites, d'être attentif à l'évolution de ce dossier.

    Après avoir rappelé son attachement au développement des deux aéroports régionaux, le gouvernement a pris acte de la note lui soumise et m'a chargé d'assurer la coordination entre les deux aéroports, ainsi que de poursuivre avec la SOWAER la réflexion stratégique sur le développement non concurrentiel des deux aéroports.

    J'ai dès lors invité les responsables de Liège Airport à initier une concertation avec les responsables de BSCA et leur ai demandé d'assurer un retour vers la Région, en sa qualité d'actionnaire, en suite de ladite concertation.

    En outre, le consultant international PWC, en charge de la nouvelle étude stratégique du secteur aéroportuaire wallon, dont les travaux sont en cours, est notamment chargé d'examiner cette question, à la lumière, notamment, du potentiel de développement des activités aériennes et des enjeux économiques et environnementaux.