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La gestion des relations avec les locataires d'un logement social présentant des troubles psychiques

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 464 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 24/03/2011
    • de BAYET Hugues
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Je lis dans le dernier numéro d'AlterEchos, un article intéressant sur une initiative bruxelloise visant à aider les travailleurs sociaux du secteur du logement social dans leurs contacts avec les locataires présentant des troubles psychiques.

    Ce projet mené par la cellule d'appui du Smes-B (Santé mentale et exclusion sociale - Belgique) en collaboration avec le SASLS (Accompagnement social des locataires sociaux de la Région de Bruxelles-Capitale) entend répondre aux difficultés relationnelles croissantes entre travailleurs sociaux et locataires du fait d'une augmentation jugée significative des problématiques de santé mentale dans les logements sociaux, problématiques liées surtout, selon certains observateurs, à la solitude ...

    Je souhaite que Monsieur le Ministre m'informe de la situation en Région wallonne. Une augmentation des problèmes relationnels liés à des maladies ou troubles psychiques y est-elle également repérable ? Des initiatives comparables à celle que je viens d'indiquer sont-elles en cours ? Que pense-t-il de cette problématique et des dispositifs à mettre en œuvre pour y remédier ?
  • Réponse du 14/04/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je n'ai, jusqu'à aujourd'hui, connaissance d'aucune étude spécifique à cette problématique dans le cadre du logement social. Rien n'indique dès lors que la situation à cet égard soit significativement plus aiguë dans les logements gérés par les sociétés de logement de service public.

    Cela étant, d'une manière générale, la question de l'accompagnement social des locataires est au centre des préoccupations actuelles du gouvernement.

    Ainsi, la récente note d'orientation destinée à guider la réforme de ce secteur prévoit, comme première mesure, la mise en place dans chaque société de logement d'un projet d'accompagnement social. En lien avec les plans de cohésion sociale, ce projet comportera une collaboration ou un partenariat avec tout autre service privé ou public susceptible de répondre aux besoins des locataires (CPAS, relais sociaux, écoles de devoirs, abris de nuit, service de santé mentale, maisons d'accueil, services d'insertion sociale .... ). Cette dynamique comprendra une dimension collective d'animation de quartier et d'insertion des ménages et une dimension individuelle visant à la résolution de problèmes spécifiques. L'organisation de l'accompagnement pourra prendre des formes variées en fonction des spécificités locales et intégrera les pratiques du travail social communautaire. Un référent social chargé de coordonner les actions d'accompagnement sera désigné dans chaque société. Ce référent est le point de centralisation nécessaire pour assurer une collaboration entre le secteur du logement et celui de l'aide aux personnes et de l'action sociale. Le principe voulu est l'articulation des actions de l'accompagnement social avec celles mises en place au sein de réseaux d'aide aux personnes existants ou la mise en œuvre d'une coordination entre les différents acteurs du logement et de l'action sociale au sein des cités.

    Cet ensemble de mesures est destiné à contribuer à l'épanouissement personnel des locataires, leur insertion dans le cadre de vie et leur autonomie.

    Dans cette perspective, le public que l'honorable membre vise ici doit bien entendu être accompagné dans le respect de ses spécificités. L'initiative bruxelloise qu'il relève ici peut utilement nous inspirer. Contact sera dès lors pris avec les responsables des deux organismes concertés afin de tirer, dès que possible, les conclusions de leur expérience et d'orienter notre action future en la matière.