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Le secteur de la construction

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 580 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 24/03/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Dans son édition du 14 mars 2011, le journal « l’Indépendant » publie un interview avec M. De Meester, président de la Confédération de la construction. Cet interview me paraît traduire des préoccupations par rapport auxquelles nous devons contribuer à fournir les réponses adéquates – que ce soit en termes d’aide au secteur qui doit se préparer pour accomplir sa tâche par rapport aux objectifs 2020 en matière de construction durables, ou encore en termes de formation et de qualification de l’ensemble des acteurs dans le domaine.

    Que dit M. De Meester ?

    Il est d’un optimisme prudent par rapport à 2011. Sa prudence s’explique entre autres par la question de savoir comment va évoluer le marché financier. S’il est vrai que les taux d’intérêts très bas ont contribué à motiver les candidats-bâtisseurs à réaliser leurs projets, la question se pose sur les mesures anti-inflationnistes (léger relèvement du taux directeur) qui risquent éventuellement de freiner la demande en la matière, d’une part, pour la nouvelle construction et, d’autre part, pour les rénovations. Selon le président, la rénovation permet aux entreprises de continuer leur vitesse de croisière alors que les nouvelles constructions vont redécoller en 2011.

    En matière de rénovation, le grand défi est le PEB et l’environnement – tels qu’imposé par l’UE pour 2020. Il voit la demande évoluer nettement plus vers le type de construction passive (focalisé plus sur les aspects énergétiques), voire la construction durable (notion plus générale). Pour lui, c’est une révolution dont les entrepreneurs sont demandeurs.

    Se pose la question de savoir si les acteurs en la matière (entrepreneurs, architectes, ouvriers, artisans …) sont suffisamment compétents pour « gagner ce défi ». La question se pose évidemment dans un contexte de comparaison avec nos voisins. Selon son analyse, il faut du temps car les progrès en matière de savoir-faire sont toujours progressifs. Ce qui nous place devant le vieux thème de la pénurie de main d’œuvre qui dispose de la qualification souhaitée par les patrons.

    Quelles sont les analyses de Monsieur le Ministre par rapport aux questions et préoccupations soulevées par M. De Meester ? La construction se trouve effectivement devant un chantier gigantesque. Prenons à titre d’exemple le nombre de logements qui doivent absolument être améliorés sur le plan du PEB, de la salubrité et de la sécurité. Comment faire pour mobiliser l’épargne des citoyens de façon à ce qu’ils investissent dans la rénovation plutôt que de vouloir être les meilleurs élèves du monde en matière de taux d’épargne ? Ne faut-il pas négocier le plus rapidement des accords avec le secteur visant à organiser les formations dont il a besoin pour faire face aux défis qui l’attendent ? Où en est Monsieur le Ministre en la matière ?