Le bilan de l'édition 2011 du MIPIM

• Session : 2010-2011
• Année : 2011
• N° : 679 (2010-2011) 1

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• Question écrite du 24/03/2011

  • de PREVOT Maxime
  • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
  
  Au début de ce mois, Monsieur le Ministre a représenté la Wallonie au MIPIM (Marché international des professionnels d'immobilier) à Cannes, événement incontournable du secteur immobilier.
  
  Cette année encore de nombreuses délégations wallonnes, au nombre desquelles la province de Namur, à travers le Bureau économique de la province, les villes de Namur et Andenne, ont fait le déplacement afin de présenter leurs projets et ainsi pouvoir attirer les investisseurs.
  
  Monsieur le Ministre dispose-t-il d'une première estimation des retombées de cette édition pour la Wallonie, en général, et la province de Namur, en particulier ?
  
  Peut-il faire le point sur les investissements qui ont effectivement vu le jour en Wallonie sur les douze derniers mois suite aux précédentes éditions du MIPIM ? Combien d'emplois directs et indirects ont été crées par ces projets faisant suite à la participation au MIPIM ?
  
  Une réunion de débriefing est-elle prévue avec les différentes délégations wallonnes afin de tirer les enseignements de cette édition et envisager en commun des initiatives à développer afin de renforcer l'attractivité de notre Région?

• Réponse du 26/05/2011

  • de HENRY Philippe
  
  Composée du gouverneur de la province, du bourgmestre de la ville, de son échevin de l'urbanisme et du directeur général de l'intercommunale de développement économique, la délégation namuroise a débarqué au MIPIM 2011 de Cannes, avec quatre projets dont la plupart étaient déjà bien avancés sur le plan administratif.
  
  Premier Projet:
  Namur a défendu son projet d'aménagement du port du Bon Dieu, en face de la Plaine Saint-Nicolas. Le site appartient pour partie à la société Aténor, mais pour l'essentiel à la Région wallonne qui en a confié la gestion à la SPGE, Le site, dont la partie publique fait l'objet d'une demande de classement en site industriel à réaffecter, devrait accueillir un centre de congrès et un hôtel quatre étoiles. Il est aussi prévu d'y créer une plage et une capitainerie pour que les Namurois puissent renouer avec les plaisirs de Meuse. Namur espère aboutir à un marché de promotion d'ici la fin 2011.
  
  
  Deuxième projet:
  La rénovation des abattoirs de Bomel figure aussi parmi les dossiers présentés au MIPIM 2011. Le projet prévoit la requalification ou la construction de bâtiments de logement durables. Les anciens abattoirs abriteront le futur centre d'expression et de créativité du Centre culturel régional. Un parking souterrain surmonté d'un espace vert public fait aussi partie de la réflexion. Une demande de classement en SAR a été introduite.
  
  
  Troisième projet:
  La création de l'écoquartier Belle-Vue, à Jambes. Quatre cents logements environ implantés selon le principe de la gradation progressive des gabarits et de la densité d’occupation. Une école, une crèche et des commerces de proximité sont aussi prévus. Ce dossier est le plus abouti. Le marché de promotion sera lancé à l'automne, en plusieurs lots,
  
  
  Quatrième et dernier projet:
  La rénovation du casino. La commune de Namur est propriétaire du bâtiment, mais c'est la société Gambling Management qui est à la manœuvre pour la rénovation. Un projet ambitieux qui comprend un hôtel de standing de 82 chambres, la création d'un espace de fitness et de balnéo, la restauration du bâtiment Hobé ainsi que la création d'un parking souterrain de 180 places.
  
  
  
  Parmi les autres communes amenées au MIPIM par le BEPN, on mentionnera Gembloux qui a présenté deux projets: d'abord, la construction de 60 logements (40 moyens et 20 sociaux) en lieu et place de l'ancienne coutellerie Pierrard. Gembloux a également présenté son ambitieux projet de construction d'un nouvel hôtel de ville, dans le périmètre de l'actuelle Maison du Bailli.
  
  L'entité de Sambreville proposait aux investisseurs son projet «Rive Gauche», autrement dit, le développement d'un écoquartier, sur la rive gauche de la Sambre à Auvelais avec 250 logements durables et intégration de la mobilité douce par le truchement d'une passerelle reliant ce quartier au centre-ville. Le marché de promotion n'est pas attendu avant 2012.
  
  À Auvelais toujours, au croisement de la Sambre et de la RN98, à côté de la plate-forme bimodale en projet, le Port autonome de Namur envisage la création d'un parc d'activités économiques sur 6 ha, Disponibilité du site fin 2011.
  
  La commune voisine de Jemeppe-sur-Sambre a présenté la reconversion du site Sécurit. Après démolition des bâtiments existants, il est prévu de construire sur cet ancien site industriel une maison de repos, une polyclinique et des bureaux.
  
  Dans l'arrondissement de Dinant, trois communes ont, cette année, tenté l'aventure cannoise:
  Beauraing, avec l'aménagement projeté de la place de Seurre; Ciney, avec la requalification du site EPC en logements durables et Hastière avec son projet d'aménagement touristique d'un village de gîtes en partie en bois autour d'un point de baignade couvert, complété par des produits de balnéo.
  
  
  
  Les retombées du MIPIM
  
  Si la présence wallonne à ce salon cadre principalement avec la mission de visibilité internationale de l'Agence, les 11 participations de la Région wallonne au MIPIM (2000-2011) ont certainement permis:
  * de développer des relations de confiance, de qualité et d'affaires avec l'ensemble du monde de l'immobilier belge et international;
  * d'attirer le regard de la communauté internationale sur les réalisations immobilières de grande qualité réalisées en Wallonie. A cet égard, on notera qu'à plusieurs reprises, des bâtiments situés en Belgique/Wallonie ont été mis à l'honneur dans les divers concours organisés au MIPIM. On citera notamment le « Quality Center» de GSK situé à Wavre. Les premières esquisses de ce bâtiment avaient été présentées sur le stand wallon du MIPIM 2007;
  * de permettre aux intercommunales et municipalités de mieux percevoir les exigences des développeurs de projets internationaux et d'affiner leur manière de proposer à la communauté internationale immobilière leurs futures réalisations immobilières;
  * de permettre aux partenaires présents sur stand de faire connaître leurs projets d'envergure immobilière, de susciter l'intérêt de développeurs et de financiers internationaux et de conclure des partenariats publics-privés de développement;
  * de nouer des contacts intéressants au niveau de l'investissement étranger.
  
  Sur le plan du bilan des dernières participations régionales au MIPIM, sans entrer dans une comptabilisation stricte, on citera que les premiers contacts avec le groupe HaM (qui investit près de 50 millions d'euros dans un centre de distribution devant employer près de 500 personnes) ont été initiés au MIPIM. De même, la relation avec le groupe Décathlon (qui a annoncé au MIPIM l'ouverture de nouveaux magasins en Wallonie dont un à Wavre et à Namur ± 35 emplois) s'est également nouée à Cannes.
  
  Les premières discussions avec le groupe Ikea (150 emplois à Arlon) ont également été initiées au MIPIM.
  
  D'autres contacts avec la communauté immobilière belge ont également facilité l'accompagnement d'un certain nombre d'investissements réalisés en Wallonie, on citera par exemple le dossier Google (150 emplois) dont l'ingénierie a été réalisée par le groupe Technord et le génie civil par la société Galère.
  
  Pour conclure, bien qu'un certain nombre de transactions aient été conclues au MIPIM, celui-ci reste avant tout un magnifique endroit de contacts et de relations à haut niveau qu'il serait difficile d'obtenir autrement. La présence de plus en plus nombreuse d'élus locaux et de développeurs privés wallons ayant au fil des années rejoints le stand wallon au MIPIM l'atteste.
  
  Et le suivi ....
  Comme chaque année, à l'issue de la semaine cannoise, l'OFI, organisateur de la collectivité wallonne a adressé un questionnaire de satisfaction aux divers partenaires (intercommunales, villes, promoteurs privés) qui s'étaient inscrits sur le stand wallon.
  
  Avec un taux de satisfaction (comprenant le design du stand, sa visibilité et son contenu, l'organisation des événements communs, la qualité des dossiers de présentation des projets) proche des 85 %, on peut conclure que l'édition 2011 fut largement appréciée par les participants dont la plupart se sont déjà inscrits pour la saison 2012.