Les dommages forestiers

• Session : 2010-2011
• Année : 2011
• N° : 420 (2010-2011) 1

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• Question écrite du 24/03/2011

  • de STOFFELS Edmund
  • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  Les médias allemands informent que l’hiver 2010/2011 a provoqué pas mal de dommages forestiers causés par le gibier qui s'est attaqué aux écorces des arbres.
  
  Les services DNF ont-ils déjà procédé à un bilan en la matière ? Est-ce que chez nous, la situation se présente différemment ?
  
  Quel sera l’impact des dommages forestiers sur la pression cynégétique qu’il va falloir organiser pour aider les forêts à se régénérer ?

• Réponse du 15/04/2011

  • de LUTGEN Benoît
  
  Depuis 2003, les vingt cantonnements du Département de la Nature et des Forêts situés sur l'aire de répartition naturelle de l'espèce Cerf réalisent chaque année un inventaire des dégâts d'écorcement.
  
  La méthode d’inventaire a pour objectif d’évaluer les taux de dégâts « frais » d’écorcement – d’été et d’hiver – causés par l’espèce Cerf dans les peuplements résineux sensibles soumis au régime forestier (Epicéa commun et Sitka, Douglas). Les résultats de cet inventaire constituent un indicateur de l'évolution de la pression des cervidés sur les peuplements résineux.
  
  Les observations sont réalisées annuellement au cours du mois d’avril de sorte qu'un bilan de l'hiver 2010-2011 ne sera pas disponible avant le mois de juillet.
  
  Une analyse des données fournies par les campagnes d'inventaires successives permet de constater que les dégâts frais d'écorcement causés durant la période hivernale sont plus importants que ceux causés durant l'été. L'appauvrissement, voire la disparition - sous le couvert neigeux par exemple - des ressources alimentaires appétées par l'espèce Cerf durant l'hiver expliquent en grande partie cette situation.
  
  Les campagnes d'inventaires successives ont également permis d'identifier une série de variables présentant une liaison significative avec l'intensité des dégâts frais d'écorcement. Parmi celles-ci figure sans réelle surprise "le nombre de jours de neige moyens". Cette présence vient confirmer les informations relatées par les médias allemands : toute autre chose restant égale, plus le nombre de jours de neige est élevé, plus les dégâts frais d'écorcement sont importants.
  
  Ce statut d'indicateur de la pression cynégétique permet à l'inventaire des dégâts d'écorcement de figurer parmi les arguments justifiant des décisions de plan de tir des Directeurs du Département de la Nature et des Forêts.