/

Les suites d'une étude sur la fertilité des jeunes en Wallonie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 208 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/03/2011
    • de TROTTA Graziana
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le professeur et chercheur en toxicologie de l'UCL, Alfred Bernard, a récemment réalisé une étude sur l'impact de notre environnement sur la santé et en particulier sur la fertilité de jeunes Wallons âgés de 6 à 13 ans.

    Selon des propos repris dans la presse, le professeur estime qu'en Wallonie le problème est très important. Dans la mesure où le cabinet de Madame la Ministre a participé à une séance d'information qui avait pour sujet principal cette étude, je souhaiterais lui poser les questions suivantes.

    Sur quel public précis a été réalisée cette étude?

    Quels sont en Wallonie les facteurs de risque les plus importants pour notre santé selon cette étude? La presse a notamment cité l'eau du robinet, ce qui n'a pas manqué de susciter mon étonnement dans la mesure où la qualité de l'eau de distribution soumise à des contrôles aussi nombreux que rigoureux, est souvent mise en avant. La qualité de l'eau du robinet en Wallonie est-elle remise en question par cette étude?

    Quels sont les résultats de l'étude en matière de santé ? Quelles conclusions peut-on en tirer pour l'ensemble de la population wallonne ?

    L'étude comporte-t-elle des recommandations en matière de politiques publiques à mener en matière de santé environnementale ? Le cas échéant, quelles sont-elles?

    Quels enseignements Madame la Ministre tire-t-elle des résultats de cette étude pour sa politique en santé environnementale?
  • Réponse du 27/04/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    Durant la semaine de sensibilisation à la problématique des pesticides, le Professeur Alfred Bernard a eu l'occasion d'exposer quelques résultats d'une étude non encore publiée financée par les autorités françaises. Il a essentiellement évoqué les observations consacrées aux hormones testiculaires mesurées dans des populations de jeunes wallons âgés de 6 à 13 ans. et d'adultes.

    Pour répondre à la première question, et suivant les informations communiquées par le Professeur Bernard, la population étudiée est constituée au total de 360 adolescents et 260 adultes de sexe masculin.

    Le Professeur Bernard a mis en évidence les incidences de notre mode de vie et de notre environnement sur le système hormonal et la fertilité des adolescents. Il a montré, lors de la réunion, des variations très significatives associées à des facteurs de risque évitables liés au mode de vie et à l'environnement.

    Les perturbateurs endocriniens (qu'il est notamment possible de retrouver dans l'eau), mais aussi l'obésité et certains comportements peuvent selon lui causer une diminution de la fertilité, ce phénomène étant observé aussi bien à Bruxelles qu'à la campagne.

    Il est difficile d'aller plus loin dans le commentaire de l'étude et les conclusions à en retirer sans disposer des résultats complets qui ne seront disponibles qu'après publication dans des revues scientifiques.

    La veille scientifique réalisée par la Direction de la Santé environnementale de la Direction générale Opérationnelle des Pouvoirs locaux, de l'Action sociale et de la Santé et la Cellule permanente environnement-santé. et le projet de mise en réseau des experts. ont précisément pour objectifs d'alimenter la réflexion sur la politique de santé environnement de la Région et d'associer plus en amont la compétence et les experts en matière de santé et d'environnement-santé à l'approche des problématiques environnementales.