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La stratégie de promotion des produits agricoles

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 437 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/03/2011
    • de FASSIAUX-LOOTEN Françoise
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Nous avons déjà eu l'occasion, que ce soit en commission ou encore dernièrement en séance plénière, de débattre de la nécessité et des axes stratégiques d'une politique de promotion des produits et du savoir-faire agricole wallon.

    Dans un premier temps, je souhaiterais faire le point sur l'évolution de ce dossier et sur l'application de la DPR. Dans un second temps, je voudrais aborder ce thème sous un angle que nous avons peut-être sous-estimé : les consommateurs.

    En avril dernier, une note d'orientation était approuvée par le gouvernement. Qu'en est-il de son application ? En septembre dernier, Monsieur le Ministre indiquait à notre collègue Marc Bolland qu'un avant projet de décret était et je cite : « en phase de rédaction avancée ». A-t-il déjà été adopté en première lecture ?

    Monsieur le Ministre annonçait également qu'une cellule regroupant Agro-Bio Tech et les facultés Notre-Dame serait opérationnelle début 2011 pour encadrer les producteurs dans leur dépôt d'IGP/AOP. Cette cellule est-elle opérationnelle ? Quel est son budget de fonctionnement ?

    Autre chantier important : le rôle de chaque opérateur. Il existe une asbl « historique » l'OPW, l'APAQ-W et d'autres associations oeuvrant en matière de promotion. Où en est-on dans la recherche de synergies entre ces opérateurs ?

    Si je ne m'abuse, le budget de fonctionnement de l'APAQ-W est de plus de 5 millions d'euros par an. De plus, l'article 17 du décret du 19 décembre 2002 prévoit l'élaboration d'un rapport annuel. De mémoire, nous n'avons jamais reçu de rapport d'activité de l'APAQ-W. Qu'en est-il au niveau du gouvernement ? Monsieur le Ministre a-t-il reçu cette évaluation des actions menées ? Le cas échéant, quelle en est son analyse ? Quels en sont les éléments positifs et négatifs ?

    Deuxième volet de cette question, les garanties de qualité pour les consommateurs. Je pense que le travail réalisé au niveau des labels, au niveau des IGP est une bonne chose car on doit permettre de protéger notre savoir faire et notre terroir. Cela étant, hélas, ce n'est pas parce qu'un produit est confectionné dans une zone de Wallonie qu'il est forcément de qualité. Existe-t-il des garanties pour les consommateurs ? A cet égard, Monsieur le Ministre a-t-il définitivement enterré l'idée d'une marque wallonne de qualité ?
  • Réponse du 07/04/2011
    • de LUTGEN Benoît

    La Déclaration de politique régionale prévoit une réforme en profondeur de l’APAQ-W.

    L’élaboration d’une stratégie de promotion agricole pour la période 2011-2020 est actuellement en cours d’élaboration avec l’appui du bureau de consultance Price Waterhouse and Coopers. Ce travail mené avec une large consultation des acteurs du secteur devrait aboutir d’ici l’été. Les premiers éléments en ma possession corroborent les axes déterminés dans ma note d’orientation approuvée par le gouvernement le 1er avril 2010 en ce qui concerne la réforme de l’APAQ-W. J’affirme que le consommateur fera bel et bien partie des cibles visées en priorité.

    Quant à l’avant-projet de décret établi sur la base de note d’orientation approuvée par le Gouvernement wallon le 1er avril 2010, il a été pré-notifié aux autorités européennes. Cette étape est incontournable puisque la réforme de l’APAQ-W implique des éléments assimilables à un régime d’aide d’Etat pour la promotion des produits agricoles.

    En ce qui concerne la cellule d’appui aux Indications Géographiques Protégées/Appellations d’Origine Protégée, celle-ci a effectivement démarré ses activités voici quelques semaines et bénéficie d’un budget annuel de quelque 120.000 euros pendant deux ans.

    Pour ce qui est de l’asbl Office des Produits Wallons, la convention-cadre a été entièrement refondue en juillet 2010. Dorénavant, l’asbl OPW est liée avec l’APAQ-W dont elle est, en quelque sorte, le sous-traitant pour une série de missions de terrain (notamment la présence en foires et salons). Cela permet une collaboration constructive, cohérente et efficiente entre les deux structures et évite tout double emploi dans les actions entreprises.

    Le rapport annuel 2009 de l’APAQ-W a été déposé au parlement le 15 juillet 2010 via le gouvernement. Le rapport 2010 devrait m’être présenté prochainement par l’agence.

    Quant à l’évaluation des actions menées par l’APAQ-W, la réforme en cours donnera à l’agence les moyens de s’inscrire dans une logique d’amélioration continue des services rendus au secteur agricole et horticole wallon.

    La question des garanties de qualité pour le consommateur est un enjeu essentiel, notamment lié à un étiquetage adéquat et honnête. Je souligne à ce propos qu’un important travail est en cours à ce sujet au niveau européen. C’est d’ailleurs l’un des aspects qui avait été soulevé dans le cadre des conclusions du groupe à haut niveau sur le lait. Pour ce qui concerne les appellations d’origines protégées (AOP) et les indications géographiques protégées (IGP), pour ne citer qu’elles, leur reconnaissance repose sur des fondements européens et je m’emploie à augmenter le nombre de produits protégés par ces indications en Wallonie.