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Les particules fines et la santé humaine

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 209 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 30/03/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le Ministère de Rhénanie du Nord-Westphalie avait commandé une étude visant à éclairer l’impact à long terme de la concentration de particules fines sur la santé de l’homme.

    L’étude est réalisée et la presse allemande informe le public des résultats de l’étude.

    Habiter le long d’une voirie très fréquentée (à moins de 50 m depuis le bord de la route) augmente donc le risque de 80 % de décéder suite à une maladie du système cardio-vasculaire ou respiratoire. La mortalité générale augmente de 40 %.

    Ont été testées dans le cadre de cette étude 4.750 femmes âgées habitant dans les agglomérations du Land. Les résultats ont pu être comparés avec ceux des personnes vivant en région rurale. L’étude a été menée sur une période de 18 années. Les chercheurs n’excluent pas que d’autres facteurs peuvent aussi jouer un rôle important, tel que le style de vie ou l’alimentation ou le tabagisme.

    N’est-il pas utile de s’inspirer de cette étude lorsque l’Observatoire wallon de la santé rédigera son prochain rapport ? Et d’intégrer les paramètres qui ont été à la base du travail des chercheurs dans notre analyse en matière de lien entre l’état de santé et l’environnement ?
  • Réponse du 20/04/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    S'il est certain que la circulation automobile constitue une source diffuse de polluants dans l'air. une évaluation adéquate requiert l'application de modèles spécifiques incluant différentes variables telles que la vitesse, la pente, le taux de démarrage à froid, le flux automobile, le parc automobile, etc.

    L'administration ne dispose pas actuellement du rapport du ministère de Rhénanie du Nord-Westphalie concernant l'impact à long terme de la concentration de particules fines sur la santé de l'homme; elle ne manquera pas de le solliciter. Il semble que cette étude ait été réalisée le long de routes principales ou d'autoroutes; il convient d'en connaître toutes les spécificités avant de tirer quelque conclusion que ce soit.

    D'autres résultats, plus proches de nous, sont par contre en notre possession. Ainsi, le projet « villes et pollution » mené dans le cadre du plan national environnement-santé (NEHAP) a permis de tester pour trois agglomérations belges importantes (dont Liège), exposées par définition à un trafic important, la méthodologie européenne dite APHEIS d'analyse de l'impact des pollutions atmosphériques aux fines particules (PM10) sur la santé. Le rapport, partant des données sur la qualité de l'air, la mortalité et les admissions hospitalières pour l'année 2004 et pour une population globale de 428.000 habitants, nous indique plusieurs choses. D'une part, les impacts sanitaires des fines particules sont davantage liés à l'exposition chronique (supérieure à 1 an) qu'à l'exposition à court terme (40 jours) ou à très court terme (48 heures) ; des actions structurelles sont donc nécessaires.

    D'autre part, il estime l'impact de la réduction de la concentration en PM10 pour la santé. L'analyse visant à répéter et à compléter l'exercice de façon récurrente est en cours, tant au niveau national qu'au niveau régional. Un projet d'étude de faisabilité de l'impact sur la santé de l'exposition aiguë et chronique à la pollution atmosphérique dans les zones industrielles. urbaines et rurales de Wallonie est actuellement à l'examen au niveau de mon administration.

    Il est certain que les études nationales et régionales pourront alimenter les tableaux de bord édités par la Wallonie, dont le tableau de bord de la santé des Wallons.

    L'édition de celui-ci étant prévue à un intervalle de cinq ans. d'autres formes de communication des travaux seront le cas échéant à envisager dans l'intervalle.