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Un subside régional à EDORA pour un sondage sur l'éolien

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 508 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 31/03/2011
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    A la faveur de la réponse à la question écrite n°270 (2010-2011) relative aux subsides accordés à EDORA en 2010, Monsieur le Ministre précisait que le gouvernement avait octroyé un subside de 13.272 euros pour la « participation aux frais d’un sondage relatif à l’éolien ».

    Quelle est la justification de la participation de la Région wallonne dans ce projet ?

    Par ailleurs, quel est l’objectif de ce sondage ? Les résultats de ce sondage ont-ils été exploités par les services de la Région wallonne ? Si oui, comment ?

    Enfin, quel a été le coût global de ce sondage ?
  • Réponse du 15/04/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les projets éoliens font parfois l'objet de vives oppositions au niveau local, ce qui pourrait laisser sous-entendre que cette forme d'énergie n'est pas perçue favorablement par la population. Les mouvements d'opposition à l'éolien semblent propager cette idée reçue à travers différentes actions médiatiques. S'agit-il d'une tendance de fond ou plutôt de l'expression de mouvements d'opposants non représentatifs de l'opinion générale de la population wallonne ?

    A travers ce sondage, mené par l'institut IPSOS sur proposition d'Edora, l'objectif était de tester la perception de l'énergie éolienne en Région wallonne. L'idée de base était de sonder les riverains des parcs existants et de comparer les résultats avec une population-test vivant en milieu rural.

    Contrairement à d'autres sondages (tels que celui de Dedicated Research/Vers l'Avenir de juin 2010 qui interrogeait l'ensemble de la population wallonne, en ce compris les urbains), la population-cible est constituée d'une part de riverains des parcs existants (500 personnes), d'autre part des habitants de communes rurales (500 personnes), soit des populations susceptibles d'être confrontées, un jour ou l'autre, à un projet d'implantation de parc éolien. Le sondage a été mené par téléphone en mai-juin, et la marge d'erreur est relativement faible vu la taille de l'échantillon (3-4%).

    Ce sondage s'est avéré très utile pour la Région wallonne car il a permis de donner des indications sur les questions principales suivantes:
    - quelle est la perception de l'énergie éolienne par la population wallonne (potentiellement) concernée par un parc éolien ?
    - quelles sont les principales préoccupations de la population à l'égard des éoliennes, et celles-ci évoluent-elles dans le temps ?
    - y a-t-il une différence significative dans la perception des riverains de parcs existants par rapport à celle de la population vivant en milieu rural ?

    La subvention du SPW Wallonie à l'asbl Edora, qui a elle-même sous-traitée la réalisation du sondage à l'institut IPSOS, s'est donc avérée pleinement justifiée. Le coût total pour la Wallonie s'est élevé à la hauteur de la subvention accordée, soit 13 272 euros. L'honorable membre trouvera ci-dessous les principaux résultats issus de ce sondage.

    L'opinion générale vis-à-vis de l'éolien est favorable pour 86 % des gens; seuls 4 % des gens sont défavorables. Il existe donc une excellente assise sociétale pour l'énergie éolienne en Wallonie.

    Il n'y a pas de différence significative entre la perception des riverains de parcs existants et des non riverains. Plus étonnant: l'arrivée d'un parc éolien soit ne modifie pas l'opinion des riverains, soit bonifie leur opinion. Une analyse plus poussée montre en fait que certaines craintes par rapport aux éoliennes se dissipent lorsqu'on est à proximité d'un parc (impact sur la santé, bruit et impact visuel).

    Pour le développement futur de l'éolien, seulement 4 % des personnes souhaitent ne pas voir s'implanter de nouveaux parcs éoliens en Wallonie.

    Enfin, concernant la participation aux projets éoliens, la majorité des personnes ne sont pas au courant des initiatives de coopératives citoyennes. 50 % sont plutôt favorables à une participation financière, 50 % ne sont pas intéressées. Les personnes sont globalement favorables à une plus grande implication de la commune.