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La réflexion "à quatre" relative à la sortie du nucléaire

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 509 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 31/03/2011
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    A la suite des événements dramatiques au Japon et du Tsunami ayant impacté la centrale de Fukushima, Monsieur le Ministre a écrit à ses homologues ministériels du fédéral et des deux autres Régions en vue de mettre en place une réflexion « à quatre » pour concrétiser la sortie du nucléaire en Belgique.

    Quelle est la nature de cette « invitation » ? Que contient-elle ? Monsieur le Ministre a-t-il reçu des réponses ? Si oui, quelles sont-elles ?

    Par ailleurs, cette « invitation » émanant de Monsieur le Ministre a-t-elle reçu l’aval de l’ensemble du Gouvernement wallon ? Si oui, quand ? Sinon, quelle en est la justification ?

    En outre, la presse datée du 19 mars 2011 relate certains passages de cette missive ministérielle et plus particulièrement le point suivant : « cela ne fait aucun doute, la Belgique possède les capacités de production permettant de remplacer les 13.000 GWh des trois premiers réacteurs qui s’éteindront ».

    Sur quelle base Monsieur le Ministre appuie-t-il cette affirmation ? Une étude a-t-elle été réalisée ? Si oui, par qui ? A quelle échéance cette capacité de production alternative a-t-elle été projetée ? Avec quel impact en tonne de rejet de CO2 ?

    Cette affirmation contredit la position du Ministre fédéral de l’Energie. En effet, certains rapports commandés par le ministre fédéral sont plus nuancés. Y a-t-il eu confrontation des chiffres ? Si oui, à quelle occasion ?
  • Réponse du 15/04/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    C'est la conjonction d'éléments d'actualité (catastrophe nucléaire au Japon, chocs sur les prix de l'énergie - en particulier du pétrole - mettant à mal la reprise économique fragile esquissée après la débâcle financière de 2008) et des défis énergétiques auxquels la Belgique et ses régions devront faire face (lutte contre le réchauffement climatique, renforcement de l'indépendance énergétique, maîtrise de la sécurité d'approvisionnement, élimination du risque nucléaire, stabilité des prix) qui m'a amené, le 17 mars dernier, à écrire à mes collègues Ministres de l'Energie aux niveaux fédéral et régional pour les inviter à la mise sur pied d'un groupe de réflexion inter-fédéral des Ministres de l'Energie.

    Ce « think tank » sera chargé de mener une réflexion commune sur la levée des obstacles aux investissements dans les capacités de production hors nucléaire, et de travailler à la définition d'une feuille de route « 100 % énergies renouvelables » d'ici 2050.

    En tant que Ministre régional de l'Energie, il m'apparaît nécessaire de conjuguer nos réflexions afin d'harmoniser les indispensables décisions permettant de relever ces défis.

    L'ensemble des ministres contactés a marqué son accord de principe pour participer aux travaux de ce « think tank » et nous nous sommes rencontrés dès la semaine qui a suivi.

    Le passage, extrait de la presse, que l'honorable membre cite dans sa question ne figure pas dans le courrier ministériel précité.

    Lors de notre rencontre, nous avons convenu de confronter nos scénarios respectifs concernant la demande d'énergie et les capacités de remplacement. Les hypothèses développées par le Gemix datent en effet de plusieurs années et ne tiennent pas compte d'éléments importants tels que la crise économique et financière, l'adoption du paquet énergie - climat et de la stratégie 20/20/20, ni d'une manière générale des nombreuses évolutions intervenues depuis lors. Il convient donc d'assurer leur mise à jour et, ainsi, de réconcilier les perspectives de chacun en matière de demande énergétique et de construction de nouvelles capacités de production en énergie fossile et en énergies renouvelables.