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Les trois études relatives à la géothermie commandées par le gouvernement

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 512 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 31/03/2011
    • de BORSUS Willy
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    A la faveur de la réponse à la question écrite relative aux études commandées par le gouvernement, Monsieur le Ministre annonçait que trois études avaient été commandées sur la géothermie. Plus précisément :
    - mission d’études développement de géothermie en Région wallonne pour un montant de 10.000 euros ;
    - détermination du potentiel géothermie en Région wallonne pour un montant de 80.520 euros ;
    - étude des obstacles à la géothermie profonde pour un montant de 58.080 euros.

    Quelle est la plus-value de chacune de ces études ?

    Quel est l’agencement de ces études entre elles ?

    Par ailleurs, quels bureaux effectuent ces études ?
  • Réponse du 27/04/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Il convient tout d'abord de faire une distinction dans le cadre de ces trois études.

    La géothermie profonde est une matière complexe et encore fort peu connue dans notre région, générant de nombreuses questions notamment quant aux risques encourus.
    J'ai donc éprouvé le besoin de pouvoir m'adjoindre, lorsque nécessaire, les services d'un spécialiste en géothermie profonde, bénéficiant en particulier d'une grande expertise en risque sismique lié à l'exploitation de puits profonds.

    Les conseils de cet expert sont repris dans la mission d'études développement de géothermie et Région wallonne pour un montant de 10 000 euros.
    Je n'ai pas encore eu recours à son expertise, aucun projet n'étant assez avancé que pour devoir déjà entrer dans de tels détails.

    J'ai confié cette mission au Professeur Havenith de l'Université de Liège qui a, entre autres, beaucoup travaillé en Suisse sur le tristement célèbre dossier de Bâle.

    J'ai également lancé en parallèle deux études, l'une sur les obstacles à la géothermie profonde et l'autre sur le potentiel de la Wallonie, études totalement complémentaires.

    La géothermie profonde ne se retrouve actuellement, en tant que telle, ni dans la législation minière, ni dans la législation environnementale. Il est donc assez complexe de définir les impositions liées à un projet de géothermie profonde.
    En outre, d'autres obstacles comme par exemple le risque financier lié au forage d'exploration, se lèvent face aux porteurs de projet.
    Il convenait donc d'analyser l'ensemble de ces obstacles, de voir ce qui se faisait dans d'autres pays et de pouvoir définir un plan d'action pour lever l'ensemble de ces barrières.

    Lancée dans le cadre d'une procédure ouverte avec publicité de niveau belge, cette étude a été attribuée au bureau ECOREM, travaillant en partenariat avec le Service Géologique de Belgique et le VITO et qui a mis à notre disposition une équipe pluridisciplinaire, ayant une grande expérience internationale en matière de géothermie profonde.

    Si nous avons quelques connaissances sur la nappe profonde actuellement exploitée par IDEA dans la Province du Hainaut, il convenait de pouvoir établir une cartographie du potentiel géothermique en se basant sur l'ensemble des donnés géologiques disponibles sur notre territoire.

    Lancée dans le cadre d'une procédure négociée sans publicité envoyée à nos universités ainsi qu'au Service Géologique de Belgique, cette étude a été attribuée au Service Géologique de Belgique travaillant en partenariat avec l'université de Liège.

    Ces études ne sont, à ce jour, pas encore finalisées.