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La défense de la pierre bleue wallonne

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 262 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 06/04/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Les producteurs wallons de pierre bleue se plaignent de la concurrence des producteurs irlandais et surtout chinois et des pratiques peu heureuses que développeraient les pouvoirs publics, en ne tant pas compte de l'écotoxicité de la filière wallonne qui est environ vingt fois moins importante que celle de la filière chinoise.

    Monsieur le Ministre a-t-il été alerté par les producteurs wallons ? Les a-t-il rencontrés ? Des solutions ont-elles été dégagées ? Ne faudrait-il pas mobiliser les communes et les autorités publiques pour insérer dans les marchés publics des clauses environnementales ?



  • Réponse du 05/05/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Avec une cinquantaine de carrières de pierres et de roches ornementales, la Wallonie représente un potentiel non négligeable de pierres naturelles et compte plus de 1 000 travailleurs dans ce secteur.

    Les carrières de pierre bleue assurent près de 90 % de l'activité, occupent quelque 800 travailleurs et réalisent un chiffre d'affaires annuel d'environ 100 millions d'euros.

    Bien que la qualité de la pierre wallonne soit reconnue, le prix de vente est souvent le plus élevé. Toutefois, il est vrai que le «coût environnemental» global des pierres wallonnes est faible si on compare l'impact des différents stades de la toute la filière.

    Des dispositions ont toutefois déjà été prises, notamment par le Ministre des Pouvoirs locaux, dans une circulaire de janvier 2010 afin de sensibiliser les pouvoirs locaux à l'utilisation des matériaux naturels tels la pierre bleue.

    Les producteurs de pierres wallonnes, qui subissent depuis plusieurs années la concurrence des autres pays européens et asiatiques, ont récemment interpellé les autorités wallonnes, notamment au travers de leur association Pierres et Marbres de Wallonie.

    Une rencontre s'est d'ailleurs tenue au cabinet du ministre-président fin mars afin d'aborder la problématique.

    A cet égard, il a été proposé au gouvernement de mettre en place un groupe de travail afin de dégager des pistes de solution et faire en sorte que, dans le cadre des marchés de travaux régionaux ou encore communaux les divers maîtres d'ouvrage recourent davantage à l'utilisation de la pierre wallonne et ce, dans le respect des règles sur les marchés publics.