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Le matériel roulant du TEC Charleroi

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 749 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 07/04/2011
    • de DESGAIN Xavier
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le TEC de Charleroi va bientôt mettre en service les nouvelles infrastructures de trams en surface sur la boucle du centre ville et sur la ligne vers Gosselies, ainsi que sur l'extension vers la station de Soleilmont à Gilly.

    Vu la hauteur totale des investissements consentis dans les transports en commun de Charleroi et dans le métro depuis près de 30 ans, il est indispensable de prendre toutes les mesures pour relancer l'intérêt et l'attractivité pour le TEC Charleroi dans les zones urbaines qui sont irriguées par ses services afin d'attirer une nouvelle clientèle et d'augmenter la fréquentation des bus et trams et ainsi, d'améliorer le taux de couverture du billet.

    Dans ce contexte, il est bien sûr évident qu'il faut pouvoir se reposer sur un matériel roulant en bon état et en nombre suffisant pour faire face à la nouvelle demande.

    Or il me revient que récemment un accident dû au découplage de deux trams est survenu au terminus de la ligne 55 (station Parc) pendant les manœuvres de changement de voie. D'après mes informations, le freinage de la machine aurait été totalement inefficace. En outre, toujours selon mes informations, il n'y aurait aucun système de freinage de sécurité bloquant automatiquement le tram découplé accidentellement.

    La SRWT a-t-elle été informée de cet incident ? Celui-ci a-t-il été analysé par le TEC Charleroi ? Quelles en sont les conclusions ? Quelles mesures ont été prises afin que ce genre d’accident ne se reproduise plus ?

    Il me revient aussi que le nombre de pannes sur les motrices est assez important, a un point tel qu’il est déjà parfois difficile de répondre aux besoins actuels. Ces besoins en matériel roulant en état de fonctionner vont pourtant être augmentés suite à l’ouverture des nouvelles lignes.

    Monsieur le Ministre peut-il me faire savoir si le TEC Charleroi et la SRWT ont analysé la situation et peuvent assurer qu’un nombre suffisant de motrices sera disponible pour l’exploitation du réseau ? De combien de motrices le TEC Charleroi a-t-il besoin et combien en a-t-il à sa disposition ? Une rénovation des motrices (agrandissement comme dans le cas des trams de « De Lijn » à la côte, suppression d’une cabine chauffeur, la boucle fermée ne nécessitant plus d’en avoir deux, rafraichissement, etc.) est-elle prévue ? A-t-on prévu des facilités d’accès pour l’entrée dans le tram des voiturettes des personnes à mobilité réduite ? Dans l’aménagement intérieur, a-t-on prévu un espace pour ces voiturettes ainsi qu’un espace pour les poussettes d’enfants ? Un budget a-t-il été prévu par le TEC Charleroi ? Si oui, pour quel montant ? Si non, Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu’il s’agit d’un manque de prévision de la part du TEC Charleroi et d’un risque pour le bon fonctionnement futur du réseau carolo ?
  • Réponse du 10/05/2011
    • de HENRY Philippe

    1. Accident dû au découplage de 2 rames au terminus

    Suite à une avarie dans le circuit de commande des portes, une rame double s'est trouvée immobilisée au moment de démarrer de la gare PARC en direction de l'arrière-gare où elle doit effectuer son rebroussement. Le service de contrôle est intervenu sur place. Après plusieurs manipulations infructueuses et une instruction malheureuse donnée par le dispatching, un agent a dégoupillé tous les cylindres de frein faisant office de frein à main (au nombre de 4). Contrairement à ce qu'il supposait, une de ses manœuvres de dépannage avait provoqué le découplage de la rame. Le véhicule n'étant plus accouplé et sans frein, il a dévalé la pente jusqu'au butoir.

    En revanche, lors d'un découplage accidentel, le frein d'urgence s'applique aux deux voitures du convoi: la meneuse et la remorque.



    2. Nombre de motrices

    A l'heure actuelle, le nombre de pannes des motrices est important. Le TEC Charleroi a enregistré une moyenne de 4 avaries par jour ouvrable dans le courant du 1er trimestre de cette année. Parmi ces avaries, une dizaine d'entre-elles provoque mensuellement des conséquences dommageables en exploitation. Les problèmes posés sont en cours de résolution.

    L'exploitation du métro, telle qu'elle est prévue, nécessitera 37 voitures en ligne. Compte tenu d'un taux de réserve de 25 %, et de la possibilité de mettre en service un nombre plus élevé de véhicules accouplés si la fréquentation augmente, 49 véhicules seront nécessaires. Actuellement, 44 véhicules sont en ordre de marche et le parc prévu sera disponible en 2019 au rythme actuel de remise en état des motrices (1 tous les deux ans).



    3. Suppression d'un des postes de conduite

    Deux postes de conduite sont indispensables à partir du moment où le réseau ne comporte pas de boucles de retournement à toutes ses extrémités.

    De plus, il est prévu d'exploiter certaines lignes avec des rebroussements à mi-trajet pour assurer des fréquences plus élevées sur les tronçons centraux, les plus chargés.

    Un seul poste de conduite diminue fortement la souplesse d'exploitation d'un réseau ferré. Enfin la répartition de l'usure des roues est meilleure dans le cas où les deux sens de déplacement sont utilisés.



    4. Accès aux PMR et poussettes

    Il n'est actuellement pas possible d'éviter la marche intérieure, ce qui rend difficile l'accès aux usagers en voiturette. De plus, les quais des gares ne sont pas adaptés.

    Cependant, à une porte de chaque côté, le TEC Charleroi a démonté la colonne de maintien centrale et placé un détecteur infrarouge pour protéger la partie centrale de la porte, dans le but de permettre un accès plus aisé.

    Un espace intérieur réservé aux poussettes n'a pas été prévu à la construction. Cependant, les poussettes ont la possibilité de stationner sur les plates-formes.



    5. Budget prévu pour rénovation

    Au 31 décembre 2010, 3 900 000 euros ont déjà été engagés pour la rénovation des motrices. En 2011 et 2012, il est prévu 3 250 000 euros, avec, notamment la rénovation des électroniques de commande, et 2 200 000 euros sont encore prévus de 2013 à 2019 pour achever la rénovation.