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La pollution de l'eau à Estaimpuis

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 770 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 19/04/2011
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le 16 mars, la population d'Estaimpuis se réveillait en découvrant une eau roussâtre, impropre à la consommation, suite, semble-t-il, à une fausse manœuvre survenue dans une station de pompage. Le retour à
    la normale n'était pas envisageable avant le vendredi suivant.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser la raison exacte et précise qui provoqua la pollution ? Quand la situation fut-elle rétablie et quel fut le coût de l'opération de dépollution?

    Comment expliquer qu'une erreur touche plusieurs communes et qu'il ne soit pas possible de confiner plus rapidement le dommage et d'isoler ainsi l'étendue du dommage?

    Un protocole d'intervention existe-t-il à charge de la SWDE et quelles sont les obligations de l'organisme face à une pollution? La fourniture de berlingots, à la population, est-elle requise ? Dans quels délais ?
  • Réponse du 22/06/2011
    • de HENRY Philippe

    En extrémité de réseau, la Transhennuyère distribue à partir du réservoir de 1 000 m3 du Pic-au-Vent à Tournai de l'eau vers Estaimpuis au départ du château d'eau de Néchin et vers la station de pompage de la VMW à Pecq Saint Léger.

    A partir de Pecq Saint Léger, la VMW refoule l'eau à travers une adduction vers Menin. Sur cette adduction, la SWDE a deux prises directes pour alimenter Dottignies et Comines.

    La VMW a prévenu le service de production de la SWDE que le mardi 15 mars, après 18 heures, elle prélèverait un débit supplémentaire pour rincer l'adduction vers Menin.

    Le débit normal distribué gravitairement à partir du réservoir du Pic-au-Vent à travers la Transhennuyère est de 500 m3/h avec des pointes de 800 m3/h. Le débit sollidté était de 1 000 m3/h.

    Suite à un dysfonctionnement d'une vanne régulatrice qui s'est ouverte complètement à la station de pompage de la VMW à Pecq Saint Léger, il y a eu une augmentation brutale de débit dans la Transhennuyère avec décollement de particules de fer (débit de 2 000 m3/h pendant une demi-heure).

    Etant donné le diamètre important (800 mm) de la conduite de la Transhennuyère et la grande vitesse de l'eau, l'eau colorée s'est répandue rapidement dans toute la zone alimentée par cette conduite, à savoir Néchin, Estaimbourg, Estaimpuis, et une partie de Pecq.

    Le matin du mercredi 16 mars, de l'eau colorée a été signalée sur les réseaux d'Estaimpuis. 3 agents de la SWDE ont effectué immédiatement des purges aux endroits où des problèmes étaient Signalés. Vers midi, la situation s'était nettement améliorée et, vers 16 heures, la situation était régularisée, l'eau étant devenue claire à toutes les bouches d'incendie ouvertes.

    Le retour à la normale remonte au mercredi 16 mars à 16 heures et non au vendredi suivant. La difficulté a donc été de courte durée.

    L'eau n'a en aucun moment été déclarée non potable, aucun problème bactériologique n'ayant été détecté. Des rumeurs d'eau non potable jusqu'au vendredi ont été répandues à partir de sources non autorisées. La déclaration de non potabilité de l'eau est du seul ressort du Comité de Direction de la SWDE conformément à la réglementation.

    Il a été veillé au respect de la procédure à suivre en cas de survenance d'un événement portant atteinte à la qualité de l'eau pouvant aboutir à une déclaration de non potabilité et à une distribution de berlingots ou d'autres moyens alternatifs.

    Cette procédure n'a pas abouti à une déclaration de non potabilité, compte tenu de l'absence de pollution bactériologique. La rapidité avec laquelle le problème a été réglé n'a pas justifié la distribution de berlingots.