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Les pédibus

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 772 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 19/04/2011
    • de BAYET Hugues
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le « Bilan général des enquêtes de mobilité scolaire en Wallonie» de mai 2010 confirme la prépondérance de la voiture dans les moyens de transport utilisés pour les transports scolaires. Pour l'enseignement fondamental, on constate que 74% des déplacements se font en voiture contre 19% à pied.

    Le mode pédestre de déplacement est manifestement sous-utilisé lorsqu'on constate que 35% des élèves du fondamental habitent à moins d'un km de l'établissement qu'ils fréquentent. li faut aussi noter que 40 % des automobilistes assurant des déplacements scolaires rentrent chez eux après avoir déposé les enfants à l'école.

    Il y a quelques années, on a vu apparaître, notamment dans le cadre des Plans de Déplacements Scolaires initiés, dés 2003, par le prédécesseur de Monsieur le Ministre, André Antoine, des expériences de pédibus. Il s'agissait de groupes organisés d'enfants, encadrés par des aduItes et se rendant à l'école suivant un horaire et un itinéraire précis.

    En réponse à une question parlementaire sur le bilan des pédibus, le Ministre Antoine, le 5 novembre 2007, devait néanmoins dresser un véritable constat d'échec puisqu'un seul pédibus subsistait à cette date, celui de l'Athénée de Visé, alors qu'un projet voyait le jour à Rebecq. C'était évidemment fort maigre.

    Dans un dossier thématique « Jeunes et Mobilité », paru dans le le numéro de janvier 2011 de la CeMathèque, un périodique produit par la DG02, le pédibus est présenté comme une formule déjà bien présente dans certains pays européens tels que la Suisse, l'Allemagne, l'Italie ou la France, mais devant encore être développée chez nous. Une seule expérience wallonne est citée, celle de l'école maternelle et primaire de Rosières dans l'entité de Rixensart .

    Je souhaite que Monsieur le Ministre dresse le bilan des expériences de pédibus en Wallonie. Combien ont vu le jour ? Combien ont périclité ? A-t-on analysé les raisons des abandons d'expériences ? Quelles sont précisément ces raisons? Quels sont aujourd'hui les moyens mis en œuvre pour encourager ce type d'expériences?
  • Réponse du 17/06/2011
    • de HENRY Philippe

    En ce qui concerne la question sur le bilan des expériences pédibus en Wallonie, j'informe qu'il est impossible de les quantifier dans la mesure où l'organisation des pédibus n'étant pas réglementée, la région n'est donc pas informée de toutes les initiatives existantes.

    La presse a déjà relaté des expériences à Malonne, Walhain, Rixensart ... mais nous ne disposons pas d'autres informations. Aussi bien l'ASBL Gamah que l'Administration ne sont solicitées qu'occasionnellement pour ce type de dossier (notamment dans le cadre de PDS).

    Par conséquent, il n'est pas possible de dire combien ont périclité.

    Les raisons des abandons d'expériences n'ont pas encore fait l'objet d'une réelle analyse, mais il est probable que les raisons de l'abandon soient les mêmes que les raisons de la difficulté de les mettre en place :
    - difficulté de maintenir à long terme l'encadrement (certainement le point noir du Pédibus) ;
    - sensibilisation des parents;
    - changement nécessaire de mentalité;
    - météo;
    - infrastructures routières inadéquates.

    Des moyens sont mis en œuvre pour encourager ce type d'expériences. Le « Printemps de la Mobilité» qui vient de se terminer, a vu naître 13 expériences où la mobilité piétonne a été encouragée à travers des Pédibus mais aussi par la création de points de dépose-minute depuis lesquels les enfants rejoignaient l'école en sécurité mais sans encadrement spécifique. L'évaluation est en cours avec une volonté de pérennisation des communes.

    Une relance de ces projets sera' opérée lors de la rentrée de septembre 2011 afin de valoriser au mieux l'investissement qu'ils représentent.