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La reprise économique sans les travailleurs

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 637 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 26/04/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Actuellement, tout le monde parle d’une reprise économique. Les échos varient d’un secteur à l’autre, d’une sous-région à l’autre.

    Cette reprise se traduit-elle par la création d’emplois ? Quels emplois ? Emplois à caractère temporaire ? Emplois stables ou précaires ?

    Quels sont les profils professionnels recherchés ?

    Ou la reprise se caractérise-t-elle par des investissements sans embauche (dans la proportion qu’on pourrait supposer) ?
  • Réponse du 12/10/2011
    • de ANTOINE André

    Selon les chiffres fournis par le Forem (Service d'Analyse du Marché de l'Emploi et de la Formation), tout porte à croire que la reprise économique s'accompagne bel et bien d'une mise à l'emploi de travailleurs.

    En effet, la Wallonie enregistre (selon les données des enquêtes sur les forces de travail), entre 2009 et 2010, une hausse du nombre de travailleurs salariés s'élevant à 22.200 personnes, soit + 1,7%. A l'échelon national, ce chiffre est de + 1,5%.

    Sur une période de 12 mois (entre avril 2010 et mars 2011), le Forem a géré 139.322 opportunités d'emploi, soit 19,3% de plus que sur la même période un an plus tôt.

    Hormis les professionnels de l'intervention sociale et culturelle pour lesquels le nombre d'opportunités d'emploi a diminué de 5% en un an, l'ensemble des 20 groupes professionnels les plus demandés sur le marché via le canal de recrutement du Forem sont en hausse.

    Parmi ces groupes professionnels, les plus fortes évolutions concernent plus particulièrement les cadres de la gestion commerciale (+ 118%), le personnel de la construction mécanique et du travail des métaux (+ 67%), les conducteurs d'engin de transport terrestre (+ 67%), les métiers de l'informatique (+ 62%), les métiers de la logistique (+ 39%) ainsi que les agents de maîtrise, techniciens et ingénieurs du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction (+ 35%).

    L'ensemble de types de contrats participent à la hausse du nombre d'opportunités d'emploi traitées par le Forem. L'intérim a augmenté de 26% et les contrats à durée indéterminée de 22%. A noter que les opportunités d'emploi mentionnant des aides publiques ont augmenté de 13% (passant de 18.936 à 21.400), soit une hausse moins prononcée que l'ensemble des opportunités (+ 19%).

    Quant à la demande d'emploi, l'on peut noter que le nombre de demandeurs d'allocations et de jeunes en stage d'attente a diminué de 4,6% d'avril 2010 à avril 2011. Les plus de 50 ans enregistrent toujours une légère hausse (+ 0,7%), tandis que les personnes moins qualifiées (disposant au maximum du diplôme du 2e degré de l'enseignement secondaire) enregistrent une diminution de 5,5%, plus forte que la moyenne.