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Les évolutions conjoncturelles

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 642 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 26/04/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    L’UWE fait régulièrement le point sur l’évolution conjoncturelle. Au mois d’avril, l’UWE se réjouit qu’une enquête menée auprès des entrepreneurs wallons confirme la reprise économique. L’UWE chiffre cette reprise par une croissance wallonne de 2 %, soit le niveau de la zone Euro.

    Mais – ajoute l’UWE – la croissance ne s’accélère pas. Il sera donc difficile d’atteindre le niveau d’avant la crise. Comme motif, l’UWE évoque le manque de confiance des consommateurs européens, notamment suite à l’augmentation des prix de l’énergie - ce qui handicape les exportations wallonnes. L’énergie participe à l’inflation dont le niveau risque de nous mener dans des politiques monétaires plus restrictives, limitant la demande en général et particulièrement la demande intérieure (alors que la confiance des consommateurs belges et wallons est déjà hésitante).

    Mais, selon mon analyse, la demande interne ne dépend pas seulement de la facilité d’obtenir un prêt, mais aussi des perspectives dont dispose le travailleur. Parmi ces perspectives, il y en a une qui est plus importante que toutes les autres, à savoir : est-ce que la relance se traduit aussi par des embauches ? Et par quel type d’embauche ? Par la création d’emplois stables ? Ou par des emplois de type intérim ?

    Selon l’UWE, le marché de l’emploi « semble avoir été réactif ». L’UWE évoque la diminution du chômage et fait état des difficultés qu’ont les patrons de recruter pour tous les postes la main d’œuvre qualifiée.

    La diminution du chômage dépend d’une multitude de facteurs, dont l’embauche. Est-ce un indice fiable qui nous permettrait de diagnostiquer une reprise de l’emploi ? D’abord, la proportion d’emplois qui ont pu être occupés correspond-elle au niveau des attentes qui découlent en toute logique de la relance économique ? Ou est-ce une reprise caractérisée par des halles de production vides avec seulement quelques ingénieurs pour surveiller la production ? Quels sont les profils qu’on a cherchés ? Est-ce une reprise dont profitent aussi les travailleurs moins qualifiés ? Plus âgés ?