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L'aménagement du bord des routes

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 469 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 26/04/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En Belgique, entre 10 et 15% des tués de la circulation sont décédés dans des collisions contre des arbres situés le long des routes. La proportion est la même pour les poteaux d’éclairage. Cependant, bien qu’ils constituent, par la force des choses, un obstacle rigide qui peut s’avérer mortel dans certaines circonstances, ils présentent aussi des avantages.

    Supprimer purement et simplement les poteaux d’éclairage et les arbres sous prétexte qu’ils sont les deux plus importants facteurs aggravants s’avèrerait donc un mauvais calcul. Cependant, il semble opportun d’étudier la pertinence d’installer des poteaux déformables le long des routes wallonnes, ce qui est semble-t-il déjà le cas, et d’étudier la faisabilité de jouer sur les distances qui séparent les arbres.

    L’installation de poteaux déformables est-elle effectivement à l’étude ? En existe-t-il déjà en Wallonie ? Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur la question des arbres le long de nos routes ? Que pense-t-il d’envisager la façon de planter des arbres comme facteur de sécurité ? Comment diminuer le risque de mortalité que peuvent engendrer ces arbres ? De manière plus large, pourrait-il m’indiquer ce qui a déjà été fait et ce qu'il envisage de faire dans le cadre des aménagements du bord des routes wallonnes ?
  • Réponse du 18/05/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Je suis très attentif à la problématique du traitement des obstacles latéraux et au principe que les spécialistes de la sécurité routière appellent la «route qui pardonne».

    Comme j'ai déjà pu le préciser par le passé, la réflexion sur les arbres alignés le long des routes wallonnes n'est pas simple car elle implique de nombreux paramètres. Au-delà de l'aspect paysager et environnemental, ceux-ci ont pour effet de faire ralentir les usagers. Cela est vrai mais, selon les études sur le sujet, cette diminution de vitesse ne serait que de 3 à 5 km/h.

    Outre les arbres, tout obstacle latéral considéré comme « agressif» doit pouvoir être analysé et il n'y a pas une solution unique à appliquer. Chaque situation doit être évaluée au cas par cas.

    Le Conseil supérieur wallon de la Sécurité routière aura l'occasion de me remettre ses recommandations sur le sujet.

    De plus, dans le cadre de l'application du Décret sécurité routière du 22 décembre 2010, il sera tenu compte de manière systématique du problème des obstacles latéraux lors de la réalisation d'audits concernant les nouveaux projets d'infrastructures routières ainsi que lors d'inspections périodiques des routes existantes.

    Enfin, des poteaux d'éclairage flexibles/déformables sont en effet actuellement installés à certains endroits sensibles en Wallonie.

    Enfin, j'ai déjà répondu à Madame Cornet lors de sa question écrite n°233.