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L'aménagement du réseau fluvial wallon

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 470 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 26/04/2011
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


    Dans le cadre du projet Seine-Escaut dans lequel le lien entre Paris, Rotterdam et Amsterdam se fait à 4.500 tonnes, ce gouvernement envisage sérieusement d’aménager une dorsale wallonne pouvant accueillir le transport de barges de 2.000 tonnes. Dans ce cadre, le Pont des Trous à Tournai constitue un problème pour le moins épineux. D’une part, à cause du coût qu’entraînerait son aménagement et, d’autre part, en raison de l’attachement que les Tournaisiens lui portent.

    Il y a peu, le Ministre-Président déclarait que l’option de l’élargissement de l’arche centrale du pont avait été choisie afin de permettre le passage des bateaux de 2.000 tonnes. Il ajoutait même que techniquement, les travaux permettraient le passage des bateaux de 4.000 tonnes et que l’économie réalisée par rapport aux autres solutions serve à réaménager toute la traversée de la ville. C'est effectivement une bonne chose. Cependant, quitte à étudier les possibilités techniques pour des 4.000 tonnes, pourquoi ne pas étudier les possibilités pour des 4.500 tonnes afin d’être totalement compatible avec le réseau Seine-Escaut ?

    J’aimerais également refaire le point avec Monsieur le Ministre sur l’évolution des différents dossiers concernant l’aménagement du réseau fluvial wallon. En effet, outre l’Escaut, la Meuse attend aussi des interventions prioritaires. Je pense, par exemple, à l’adaptation de certaines écluses au gabarit de 9.000 tonnes. Beaucoup d’objectifs visant à rendre notre réseau fluvial performant sont à échéance de 2015. Où en sont les réflexions et les réalisations dans ces projets ?
  • Réponse du 13/05/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Comme l'honorable membre le précise, l’option de l’élargissement de l’arche centrale a eu les faveurs des autorités locales. J’ai à ce titre sollicité la Direction générale Mobilité et Voies hydrauliques afin qu’elle puisse débuter très rapidement une étude technique et architecturale sur la mise au gabarit Va de la traversée de Tournai. Cette étude se penchera sur le pont des Trous, le Pont-à-Pont et les abords impactés par l’élargissement de la voie d’eau. La solution retenue, qui sera soumise à étude d’incidences et enquête publique, sera respectueuse de l’aspect architectural et patrimonial du site.

    En ce qui concerne la question des tonnages, les gabarits standardisés européens fixent des fourchettes en termes de dimensions (longueur, largeur), pas des tonnages. Ces derniers dépendent de la forme de la coque des bateaux ou des barges. Ils ne peuvent donc pas servir de référence absolue, même si la pratique consiste à parler de bateau de 2000 tonnes pour la classe Va par exemple.

    Pour la mise à gabarit du Haut-Escaut, les infrastructures modifiées dans la traversée de Tournai seront conformes au gabarit européen Va, c’est-à-dire des bateaux d’environ 2.000 tonnes à l’enfoncement de 2,70 mètres. Le projet sera par ailleurs compatible avec une future adaptation au gabarit Vb, soit des convois poussés d’environ 4.500 tonnes à l’enfoncement de 3,40 mètres.

    En-dehors de la traversée de Tournai, pour pouvoir utiliser des convois poussés de classe Vb, il y aura lieu de construire deux nouvelles écluses à Kain et Hérinnes.

    Il ne s’agit toutefois que de considérations liées à l’enfoncement au droit des ouvrages (ponts, écluses). Le passage au gabarit Vb sur l’ensemble de l’Escaut devra faire l’objet d’une campagne de dragage. Il s’agit donc d’une question du ressort du Ministre de l’Environnement.

    Finalement, voici les informations concernant la mise au gabarit VIb (soit environ 9.000 tonnes) des écluses de Lanaye, Ivoz-Ramet et Ampsin-Neuville.

    Ce 18 mars 2011, le marché de génie civil pour la construction de l’écluse d’Ivoz-Ramet a été notifié à l’entrepreneur ayant remporté le marché mené par la SOFICO. Les travaux commenceront sous peu.

    Pour l’écluse de Lanaye, le marché de génie civil est en cours d’attribution par la SOFICO. Le planning fixé est jusqu’ici respecté.

    Finalement, en ce qui concerne l’étude de la nouvelle écluse d’Ampsin-Neuville, un modèle réduit sera bientôt mis en exploitation à la Direction des Recherches hydrauliques du Service public de Wallonie.

    Ces dossiers avancent donc avec des résultats concrets.