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L'utilisation d'énergimètres

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 568 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/04/2011
    • de SAUDOYER Annick
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La problématique du coût de l'énergie est plus que jamais d'actualité. Ainsi, nous sommes de plus en plus nombreux à faire tout ce qui est possible pour réaliser des économies d’énergie notamment au niveau domestique. Toutefois, pour que celles-ci soient vraiment efficaces, il vaut mieux connaître avec précision ce que consomme chacun des appareils électriques de la maison.

    Quand ces données sont connues, l’effort peut en effet être ciblé sur les équipements les plus énergivores. Et il existe un moyen de connaître la consommation de chaque appareil, ce sont les wattmètres ou consomètres, qui sont des compteurs spécifiques. Ces compteurs se placent entre la prise de courant et l’appareil électrique. Equipés d’un écran, ils peuvent vous renseigner en temps réel, tant sur la consommation d’un équipement en particulier que sur celle d’un groupe d’appareils, quand ils sont intégrés à une multiprise.

    Certains d’entre eux permettent d’obtenir directement la traduction en euros de la consommation d’électricité enregistrée, en différenciant les heures creuses des heures pleines. On entend souvent dire que la plupart de nos appareils électriques et électroniques continuent de consommer de l’électricité, même quand ils sont éteints. Le wattmètre permet de le prouver et donc de distinguer quels appareils il vaut mieux débrancher en cas de non utilisation.

    Ainsi récemment le guichet de l’énergie de Verviers a créé une première en Région wallonne avec la mise à disposition gratuite pendant trois semaines d'un wattmètre.

    Cette mesure sera-t-elle étendue aux autres guichets d'énergie? Cette mesure s'inscrit-elle dans une politique de sensibilisation « structurelle »? Une campagne de sensibilisation spécifique envers les citoyens est-elle prévue? Quel est le coût de ce type d'appareil? Ne serait-il pas opportun de mener ce type de sensibilisation au sein du SPW? Quelles initiatives Monsieur le Ministre compte-t-il prendre?
  • Réponse du 18/05/2011 | Annexe [PDF]
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les chiffres des bilans énergétiques de la Wallonie 2008 nous montrent que, dans le secteur domestique ou équivalent, c'est la consommation électrique qui a connu la croissance la plus spectaculaire avec + 60% entre 1990 et 2008. L'électricité représente, pour l'année 2008, 25% de la consommation totale d'énergie de ce secteur. Ceci est dû à différents facteurs tels que la hausse du taux de pénétration des appareils existants, l'apparition de nouveaux équipements de loisir, les consommations de veilles, ...

    Les bilans nous montrent également qu'en 2008, tout usage confondu, c'est-à-dire y compris le chauffage, la cuisson et l'eau chaude sanitaire - tous 3 produits à partir d'électricité -, 3 % de la consommation moyenne totale d'électricité par logement sont dus à la consommation de veille.

    En se basant sur l'enquête sur le budget et le confort des ménages de la DGSIE, on peut déterminer que les consommations dues à la veille représentent 6% de la consommation moyenne d'électricité hors cuisson, chauffage et eau chaude sanitaire.

    Ceci montre à quel point cette consommation cachée tend à peser sur notre consommation.

    Ce constat, comme celui que l'honorable membre fait sur la nécessité de connaître les consommations réelles, ne sont pas neufs. Sur la base de ceux-ci, différentes actions ont déjà eu lieu:
    - dans le cadre de ses actions, le facilitateur éducation à l'énergie (à destination du public scolaire) met à disposition des classes, des valises pour réaliser des audits participatifs. Celles-ci contiennent notamment des wattmètres que les élèves peuvent reprendre chez-eux le temps d'une soirée afin de transmettre à leur famille ce qu'ils ont appris et, qu'ensemble, ils fassent la chasse aux consommations inutiles.
    - dans le cadre des PAPE, des wattmètres sont utilisés pour des actions de sensibilisation ou de suivi à long terme.

    Pour ce qui est de l'action menée par le guichet de Verviers en particulier, il s'agit d'une expérience pilote de par sa taille. Comme l'honorable membre le rappelle, les citoyens peuvent emprunter, moyennant le paiement d'une caution, un wattmètre pour une durée de 3 semaines. Depuis le début de cette action, 33 familles ont déjà pu emprunter le matériel. Cette expérience fera l'objet d'une évaluation durant le second semestre 2011. En fonction des résultats obtenus, l'extension aux autres guichets pourrait être envisagée.

    Cependant, même s'ils n'en font pas la publicité, d'autres guichets mettent déjà à disposition des citoyens ce genre d'équipement. Ainsi, les consultants du guichet de Philippeville, après un entretien avec le citoyen en demande d'information, peuvent mettre à sa disposition un wattmètre afin qu'il puisse identifier ses principaux consommateurs ou les appareils énergivores lorsqu'ils sont en veille.

    En fonction du retour de ces différentes expériences, une campagne d'information à destination du grand public pourrait également être envisagée.

    Les wattmètres sont maintenant disponibles à un prix variant de 10 à 25 euros pour les plus complets. Cependant, si le prix est un facteur déterminant dans le choix, il faut également veiller à la sensibilité de l'appareil. En effet, un appareil trop peu sensible pourrait ne pas mesurer les consommations de veille.

    Pour ce qui est du personnel du SPW, des actions de sensibilisation ont déjà eu lieu. Par exemple, l'édition de mars 2010 du magazine Osmose qui leur est adressé reprenait un éventail d'informations et de propositions d'actions, de trucs pratiques à mettre en œuvre par les agents afin de diminuer les consommations énergétiques au sein du SPW: branchement du matériel bureautique sur des multiprises avec interrupteur pour éviter la consommation de veille, remplacement des ampoules par des lampes économiques, ....

    De plus, la première dynamique transversale du PM2.vert a pour objectif de promouvoir le développement durable au travers de toutes les politiques publiques. C'est donc dans ce cadre qu'un groupe de travail mixte réunissant des agents du SPW et de mon cabinet a été créé.

    Parmi les sujets abordés il y a notamment l'élaboration de mesures de sensibilisation de l'ensemble des agents aux consommations électriques et plus largement à l'ensemble de la thématique du développement durable et de ce qu'ils peuvent faire pour y contribuer.