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Les conséquences de l'arrêt du haut fourneau de Carsid à Marcinelle

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 275 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/04/2011
    • de PECRIAUX Sophie
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Le 11 novembre 2008, le haut fourneau de Carsid à Marcinelle a été mis à l’arrêt.

    Depuis cette date, les familles d’un millier de travailleurs sont inquiètes et leur inquiétude ne cesse de grandir. Le groupe SIF (Steel Invest and Finance) composé de deux partenaires que sont Duferco et NLMK annonce sa scission.

    Quelles seront les conséquences de cette opération pour les sites de La Louvière, Clabecq et Marcinelle?

    Comment peut-on au mieux garantir l’emploi dans ces différents sites?

    Quelle est la position du gouvernement wallon dans ce dossier?
  • Réponse du 30/09/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Fin 2006, le Groupe Duferco a conclu une alliance industrielle avec le groupe russe NLMK (Novolipetsk). Pour ce qui concerne la Wallonie, cela concernait Carsid, à Charleroi, Duferco-La Louvière et son aval, dont les centres de service de Jemappes et Manage, et Duferco-Clabecq.

    Dans le cadre de cette alliance, un accord bipartite (entre les actionnaires et les organisations syndicales) a été signé, cet accord actant l'adhésion et l'engagement de NLMK sur le schéma de développement industriel et les investissements à réaliser au cours de la période 2007-2011 sur l'ensemble des sites wallons.

    La crise économique et financière de mi-2008 a eu comme conséquence, non seulement un quasi-arrêt du programme d'investissements, mais surtout un arrêt de la production, plus ou moins long, des différents sites. C'est pour Carsid que la situation est la plus grave, le haut-fourneau étant à l'arrêt depuis plus de 2 ans.

    Après plus d'un an de discussions entre NLMK et DUFERCO, un accord sur la scission du groupe est intervenu, NLMK ayant clairement indiqué son non-intérêt à l'égard de Carsid et des produits longs de La Louvière.

    Duferco a dès lors décidé de reprendre les produits longs (La Louvière et Trebos) et a arrêté un plan de développement pour cette activité, qui comprendra, entre autre, un programme d'investissements de 50 M d’euros en vue d'accroître la productivité et la qualité des produits.

    Au niveau de Carsid, l'objectif est double. Prendre des contacts avec des industriels du secteur qui ne disposent pas de filière intégrée et qui sont obligés de s'approvisionner en brames sur le marché. Une source d'approvisionnement sûre pourrait présenter un intérêt particulier pour ce type d'investisseurs. Le Groupe Duferco va entamer des démarches en ce sens auprès des groupes sidérurgiques ayant ce type de profil afin de sonder leur intérêt pour le cas échéant, prendre une participation dans Carsid ou pour conclure une collaboration commerciale à long terme.

    Le second objectif a trait au développement d'un aval pour la phase à chaud de Carsid, notamment au travers d'outils existants dans la région et à ce jour pas ou peu exploités.

    La scission du groupe en deux entités n'aura pas d'impact particulier sur l'emploi. Les réductions d'effectifs seraient limitées et conformes à ce qui avait déjà été envisagé dans une perspective de reprise de l'ensemble des entités wallonnes par NLMK. Elles visent une réduction des services administratifs à La Louvière et un accroissement de la productivité à Carsid.