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La vente de coupes de bois

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 491 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/04/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans le budget 2011, Monsieur le Ministre prévoit une recette de 9,7 millions d'euros pour la vente de coupes de bois, dont 2,142 millions d'euros pour les recettes en feuillus.

    Le produit de cette vente se rapporte à quel volume (en m³) de bois (feuillus et résineux) ?

    Quel a été le prix moyen par m³ pour les différents types d’arbres ?

    Le prix moyen correspond-il au prix tel qu’obtenu par les communes ?

    Y a-t-il concurrence entre les propriétaires publics de bois (Région, communes, CPAS, fabriques d’église …) ?

    Selon l'information de Monsieur le Ministre, les transformateurs wallons de bois ont-ils pu acquérir une matière première en quantité suffisante pour faire fonctionner leurs entreprises ?
  • Réponse du 19/05/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Les recettes des ventes de bois inscrites dans le budget 2011 de la Région wallonne correspondent au produit des ventes de bois des 49 150 hectares de Forêts Domaniales (25 150 hectares de feuillus, 24 000 hectares de résineux), à l’exclusion des forêts domaniales indivises d’Anlier et Herbeumont, ce qui correspond à 21 % de la surface de la forêt bénéficiant du régime forestier.

    D’après les plans d’aménagement, il est prévu en 2011 la mise en vente de 221 186 m³ de résineux (dont 194 518 m³ d’épicéas), 63 212 m³ de grumes de feuillus et 23 812 m³ de houppiers et taillis de bois feuillus.

    La notion de prix moyen par m³ ne signifie pas grand chose. Le Département Nature et forêts estime un prix/m³ pour chaque essence et pour chacune des catégories marchandes (10 en résineux et 10 en feuillus) basées sur la circonférence des arbres à 1,5m de haut. Plus le bois est gros, plus son prix est élevé.

    Il est par contre intéressant, pour une essence donnée, de comparer l’évolution du prix pour une catégorie marchande de référence. Pour l’épicéa, par exemple, la catégorie de référence est celle de “ 90-120 ” . Ainsi, l’épicéa de cette catégorie se vendait (prix moyen régional) en 2005 à 40 euros/m³, en 2006 à 54 euros/m³, en 2007 à 47 euros/m³, en 2008 à 43 euros/m³, en 2009 à 47 euros/m³ et en 2010 à 48 euros/m³.

    Les prix moyens sont identiques suivant les propriétaires publics ; ce sont surtout les circonstances du marché du bois qui dictent les variations de prix au cours d’une saison de vente.

    En 2010, la gestion durable des forêts appliquée par le Département Nature et Forêts a permis à l’ensemble des propriétaires publics de mettre en vente 377 003 m³ de grumes feuillues, 138 753 m³ de houppier et taillis de feuillus et 977 166 m³ de résineux (dont 806.258 m³ d’épicéas). Ces chiffres sont parfaitement dans la lignée des délivrances de bois de la dernière décennie et des prévisions établies par l’Inventaire forestier permanent compte tenu des potentialités de nos sols forestiers.

    Par contre, au cours de cette même décennie, le secteur des scieries résineuses a considérablement augmenté sa capacité de transformation, ce qui, ajouté au développement de la valorisation biomasse énergie, induit une tension du marché au niveau de l’approvisionnement en matières premières.