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La situation des intérêts économiques wallons en Tunisie et en Egypte

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 278 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 05/05/2011
    • de ONKELINX Alain
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Les mouvements populaires survenus ces dernières semaines en Tunisie et, par la suite, en Egypte, ont été vivement relayés et commentés dans nos régions occidentales.

    S’il est vrai que l’attention était portée sur les populations locales, ce qui me réjouit, il me semble opportun de faire le point sur la situation des intérêts économiques wallons dans ces deux pays.

    Des entreprises wallonnes sont-elles présentes sur ces territoires ? Leurs activités sont-elles menacées d’une quelconque manière ?

    Qu'en est-il des entreprises situées en Région wallonne et exportant dans ces pays ? Qu’en est-il des projets développés et financés par l’AWEx ? Les contrats éventuels sont-ils menacés, voire reportés ?

    Les services de Monsieur le Ministre possèdent-ils des informations complémentaires à ce sujet ?

    Quelles possibilités d’actions sont-elles disponibles ?
  • Réponse du 25/05/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Concernant la Tunisie, aucune de nos entreprises exportatrices n'a reporté avoir rencontré un quelconque problème directement lié à la crise tunisienne.

    Depuis l'entrée en vigueur en 2008 de l'accord de libre-échange conclu avec l'Union européenne, le marché tunisien s'est de plus en plus ouvert à la concurrence mondiale. On a assisté depuis quelques années à une forte libéralisation des échanges et à l'adoption d'une politique étatique orientée vers l'investissement étranger, devenant ainsi l'une des économies les plus compétitives d'Afrique.

    La Tunisie est aujourd'hui notre 43ème partenaire commercial, mais surtout notre 5e partenaire sur le continent africain derrière l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Maroc et l'Egypte.

    Nous y bénéficions de la présence de notre attaché économique et commercial, ainsi que du délégué Wallonie-Bruxelles, tous deux localisés à Tunis.

    Par ailleurs, depuis le 22 juin 2009, la République de Tunisie et la Région wallonne ont signé un protocole de coopération financière qui a abouti à la création d'une ligne de crédit pour le financement de projets de développement économique mis en œuvre par des entreprises wallonnes et tunisiennes.

    Nos exportations pour ce pays ont augmenté de 19,1% en 2010. Nos entreprises sont de plus en plus intéressées par ce marché, comme le démontre le succès de la mission réalisée l'année dernière par 23 sociétés wallonnes actives dans les secteurs de l'énergie et de l'environnement, dans le cadre du nouveau Plan solaire tunisien.

    La Belgique est le 4e investisseur étranger en Tunisie, en termes de nombre d'entreprises. Elle est une porte d'entrée stratégique sur le marché africain, et doit continuer à figurer parmi nos partenaires privilégiés.

    La mission économique de l'AWEx prévue au mois de novembre 2011 est maintenue.

    Pour ce qui concerne l'Egypte, notre 43e client, nos exportations devraient y diminuer au 1er trimestre 2011, après une croissance positive de 3,5% en 2010. Les 7 entreprises qui y ont investi n'ont toutefois pas encore remis en question leur présence en Egypte.

    Chaque année, l'AWEx y organise une mission commerciale. L'organisme a préféré annuler celle prévue en 2011 suite aux événements qui ont secoué ce pays.

    En 2012, une réflexion sera tenue sur l'approche à adopter envers l'ensemble de ces marchés en fonction de l'évolution de leur situation politique et sécuritaire.

    Les statistiques des exportations wallonnes vers les pays arabes pour les deux premiers trimestres de 2011 devraient permettre d'évaluer l'impact réel de ces mouvements sur nos échanges avec ces pays. Cependant, les chiffres du 1er trimestre ne seront disponibles qu'au 15 juin prochain.

    La Région wallonne restera très attentive à l'évolution de la situation au sein du monde arabe, notamment par l'entremise de nos attachés économiques et commerciaux, et veillera à mettre en place un mécanisme de soutien au besoin si nos entreprises implantées dans ces pays devaient être fortement impactées.