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Le nouvel outil afin de valoriser les métiers techniques

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 669 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 18/05/2011
    • de KILIC Serdar
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Une société de travail par interim a organisé les premiers championnats de Belgique de soudure, dernièrement, à Jumet. C'est une première en Wallonie, voire même en Europe et il faut s'en féliciter.

    Quelques experts en la matière, jeunes et motivés, se sont affrontés amicalement pour montrer leurs talents et leur maîtrise d'outils de pointe comme le simulateur utilisé dans le cadre de cette compétition. Cette machine ultra perfectionnée est utilisée par de grandes entreprises pour leur permettre d'affiner certains gestes techniques de haute précision.

    Outre l'aspect compétition, c'était surtout l'envie de mettre en lumière un métier de précision pour lequel, rien qu'à Charleroi, plus de 280 offres d'emploi sont en vacance. Il pourrait être judicieux de s'y pencher plus avant si ces expériences peuvent faire naître, sinon des vocations, du moins un intérêt pour une filière prometteuse en termes de débouchés.

    Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu'il serait judicieux d'envisager de répéter une telle expérience dans divers domaines qui souffrent de pénurie de main d'œuvre ? Une collaboration avec son collègue de l'économie pourrait-elle être envisageable, afin d'impliquer les PME dans cette expérience ?

    Alors que, depuis trop longtemps et en dépit des efforts réalisés par les Gouvernements wallon et communautaire, les études professionnelles sont encore dénigrées par une partie de l'opinion publique et que la qualification et l'expertise de jeunes motivés sont reconnues et recherchées, il me semble que cette piste peut être une opportunité intéressante à creuser.
  • Réponse du 20/10/2011
    • de ANTOINE André

    En effet, il nous faut nous réjouir de ce type d’initiative. Sa particularité tient au fait de son organisateur. Si les agences d’intérim participent activement à diverses manifestations autour des métiers, c’est néanmoins une première que d’en voir une mettre sur pied un concours. Habituellement, ce sont d’autres acteurs qui portent ces événements et singulièrement ce sont les secteurs professionnels eux-mêmes.

    Car, s’il faut saluer ce concours, il faut également savoir qu’il est loin d’être le seul. Il en existe bien au contraire un grand nombre. Pour le secteur de la soudure, il s’agit entre autre de l’Etincelle d’or organisée chaque année par Agoria. C’est d’ailleurs ce concours qui sélectionne les meilleurs candidats que nous envoyons dans les concours internationaux.

    Aussi, l'honorable membre me demande s’il ne faudrait pas multiplier ces événements. Je pense au contraire qu’il s’agit plutôt aujourd’hui d’articuler et d’intégrer toutes les initiatives en la matière tant les acteurs et les actions de promotion des métiers sont nombreux : Skillsbelgium, SIEP, CEDIEP, FOREM, centres de compétence, les secteurs et j’en passe.

    S’il ne faut certes pas confondre concours et promotion des métiers, il me semble néanmoins utile de situer les concours, dans la perspective que vous décrivez et que je partage, comme un moyen au service de la promotion des métiers. Or, la promotion des métiers c’est entre autre des concours, des salons, des outils, des vidéos, des portes ouvertes, des opérations de type « places aux enfants », des stages de découvertes, des villages des métiers… Bref, une grande énergie et des ressources de qualité différente et hélas, non coordonnées.

    A ce titre, il me semble nécessaire de s’inscrire dans la mesure du PM2.vert qui appelle à la création d’un plan intégré des actions de promotion des métiers. Et sur ce point, nous sommes tout-à-fait en accord avec mon confrère Monsieur le Ministre Marcourt.

    Cette mesure vise à renforcer l’intérêt pour les métiers scientifiques et techniques auprès des jeunes, du public et du monde de l’entreprise. Une attention particulière y est également portée à la lutte contre tout stéréotype en matière de formation et d’emploi.

    Cette mesure est en cours de réalisation et a d’ores et déjà traversé les phases suivantes:
    * Un groupe de travail impliquant les OIP et les administrations a mis sur pied un plan de travail visant à préparer le cadastre des initiatives de promotion des métiers dont les étapes suivantes ont été réalisées : clarification des actions relevant respectivement de la promotion des métiers et de l’orientation, cadastre des acteurs qui mènent des actions de promotion des métiers.
    * Le groupe de travail qui a finalisé en septembre 2010 une méthode permettant d’aller à la rencontre des différents acteurs (canevas de récolte et de capitalisation des informations relatives aux actions de promotion des métiers et liste des interlocuteurs à rencontrer).
    * Les personnes chargées du relevé des actions de promotion des métiers et chargées de proposer une méthodologie de concertation pour élaborer le plan d’action intégré ont été désignées en décembre 2010.
    * Le relevé des actions est clôturé depuis début avril 2011.
    * Les acteurs de promotion ont été rencontrés dans la perspective de connaître avec précision leurs activités et de les sensibiliser au plan intégré.

    Aujourd’hui, il nous reste à :
    * Elargir le relevé des actions à de nouveaux acteurs rencontrés entre temps pour la fin de l’année 2011.
    * Diffuser une synthèse du relevé des actions avant fin de l’année auprès des acteurs qui ont participé à ce relevé ainsi qu’aux pôles de compétitivité.
    * Sensibiliser les acteurs qui seront réunis le 20 juin 2011 afin d’entamer leurs travaux sur le plan intégré dans une approche bottom-up au travers du projet EuroSkills 2012. Il s’agira de profiter de la mise en place du village des métiers d’ES2012 afin de faire collaborer les acteurs de promotion autour d’un projet conjoint et de susciter ainsi leur adhésion aux enjeux du plan intégré.