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Le marquage des emplacements de parking individuels sur les grands axes commerciaux wallons

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 523 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 18/05/2011
    • de KILIC Serdar
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre le sait, comme nous tous, une ville commerçante est une ville prospère. Le secteur commercial génère de l’emploi, des richesses et, ipso facto, des recettes pour la ville et pour la Région. C’est d’ailleurs un cercle vertueux : plus de recettes veut dire plus d’investissement de la ville et de la Région, ce qui induit un accroissement des visiteurs et une augmentation des bénéfices des commerçants qui génèrent, à leur tour, des augmentations de recettes. Certes, j’en conviens, ce schéma est très basique, mais il reflète tout de même une réalité économique.

    Depuis quelques années, le commerce dans ma région semble reprendre vie. Et pas seulement au centre ville, mais un peu partout dans les autres communes.

    Cela dit, comme pour beaucoup d’axes commerçants, les avenues souffrent du manque de places de parking. Les emplacements sont disponibles tôt le matin, mais dès l’ouverture des commerces, les places deviennent rares.

    Pourtant, à bien y regarder, on peut se rendre compte que l’espace entre certains véhicules est particulièrement important. On peut ici pointer l’indiscipline, voire l’égoïsme de quelques conducteurs qui préfèrent s’octroyer une confortable marge de manœuvre que de penser aux suivants qui pourraient profiter de cet espace gagné en respectant des distances normales. Mais cela n’explique pas tout.

    En effet, j’ai constaté que de très nombreux axes commerciaux, un peu partout en Wallonie, dont la gestion incombe à la Région, ne sont absolument pas marqués et délimités en places de parking individuelles. Ainsi, lorsqu’on arrive dès potron-minet, les avenues sont parfois vides et on se gare au plus près qui de son bureau, qui de son propre commerce, qui du magasin où l’on doit se rendre. Mais après quelques minutes, quand toutes les places sont occupées, c’est une espèce de puzzle mal rempli qui s’offre à nous.

    En délimitant à la couleur blanche chaque espace de parking, on pourrait optimaliser les emplacements existants.

    J’ai toujours été un défenseur des petits magasins et des commerces de proximité. Eux ne peuvent s’offrir des parkings gigantesques, comme ceux des grandes surfaces. Les rendre plus accessibles par de simples gestes peut engendrer des effets boule-de-neige surprenants.

    Dès lors, Monsieur le Ministre pourrait-il analyser la situation en Région wallonne et envisager ce marquage des places de parking individuelles de manière plus systématique?
  • Réponse du 06/06/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Ce marquage comporte plusieurs inconvénients :

    1. Le marquage des cases ou emplacements de stationnement doit tenir compte du parc automobile et des dimensions courantes des voitures. Ainsi, les cases sont généralement longues de 5 à 5,5 m. Or, sur de tels emplacements, trois petits véhicules pourraient stationner sur l'équivalent de 2 cases. Par ailleurs, une moto occupe normalement tout un emplacement à elle seule. Une voiture ne pourra donc pas s'en rapprocher vu le marquage des emplacements. En conséquence, le marquage des emplacements n'optimise pas nécessairement l'espace public.
    2. Le stationnement de grands véhicules comme les camions n'est pas autorisé puisqu’un véhicule ne peut occuper plusieurs emplacements. Cela peut poser des soucis pour les livraisons.
    3. Le marquage d’emplacements de stationnement le long de voiries fortement urbanisées s’avère souvent difficile suite à la présence d’entrées carrossables.

    De manière générale, il ne faut pas envisager la gestion du stationnement uniquement en termes de volume ou de nombre de places de stationnement sur l'axe commercial mais également sur les autres axes à proximité et, surtout, en jouant sur le taux de rotation du stationnement via un plan de stationnement global bien étudié avec les autorités communales.

    Toutefois, il est loisible à chaque autorité communale de solliciter les services du SPW (DGO1) afin d’examiner si un règlement complémentaire de police est nécessaire pour réglementer le stationnement le long d’une voirie régionale, et si des marquages spécifiques sont requis.