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L'emploi dans le secteur des entreprises de gestion de l'environnement

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 687 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 20/05/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    40 % des travailleurs masculins, ayant majoritairement un statut d'ouvrier et représentant 90 % de la main d'œuvre du secteur de la gestion de l'environnement, ont un diplôme de l'enseignement primaire et 20 % un diplôme du secondaire. Ils accomplissent un travail manuel.

    50 % des travailleuses disposent d'un diplôme secondaire et sont plus présentes du côté des employés.

    En termes d'ancienneté, environ un quart des travailleurs ont une ancienneté de 10 ans ou plus, ce qui « démontre une grande fidélité aux entreprises » (source/FEGE). Une telle affirmation peut-elle être exacte vu le niveau de formation des travailleurs ?

    En termes de pyramide d'âge, le groupe principal se situe entre 40 et 50 ans; 20 % des travailleurs ayant dépassé les 50 ans.

    On notera encore l'importance du travail intérimaire dans le secteur. Plus d'un million et demi d'heures de travail ont été prestées en 2009 à ce titre - ce qui équivaut à environ 822 équivalents temps plein (régime 38 h/semaine).

    Certes, les entreprises de gestion de l'environnement doivent, comme toutes les entreprises, recourir à l'intérim pour faire face aux pics de production, mais sur une main d'œuvre de 3.880 travailleurs (source : FEGE - rapport 2009), n'est-ce pas un peu beaucoup ?

    La proportion de l'intérim par rapport à l'ensemble de l'emploi dans le secteur laisse suggérer qu'un tel dispositif n'est pas seulement utilisé afin de couvrir les pics de production.

    Quelles sont les mesures que Monsieur le Ministre proposera pour transformer au moins une proportion significative de ces emplois intérimaires (et donc précaires) en emplois à durée indéterminée ?
  • Réponse du 24/06/2011
    • de ANTOINE André

    L'emploi dans le secteur des entreprises de gestion de l'environnement donne lieu, selon le rapport de leur Fédération à un constat à deux facettes: d'une part, une grande fidélité aux entreprises et, d'autre part, une grande proportion d'intérimaires.

    Concernant la grande fidélité aux entreprises, l'honorable membre met cette possibilité en question au regard du faible niveau de qualification des travailleurs. A cet égard, si l'on en croit une étude réalisée en son temps dans le cadre d'un projet Equal dédié aux 45+, la pyramide d'âge du secteur (le groupe principal se situe entre 40 et 50 ans et 20% des travailleurs ont plus de 50 ans) constituerait une explication de ce phénomène, puisqu'il avait été démontré que la loyauté/fidélité à l'entreprise caractérisait les travailleurs plus âgés.

    Par rapport à la grande proportion d'intérimaires, (il conviendrait tout d'abord de s'accorder plus précisément sur les volumes de travailleurs concernés par cette fédération, qui dispose probablement, via ses membres, d'autres données que celles de l'ONSS : d'une source à l'autre, la proportion d'intérimaires varie de 10 à 20%).

    Quoi qu'il en soit, la Fédération elle-même indique dans son rapport que le travail intérimaire constitue un instrument auxiliaire important pour ses membres, eu égard au phénomène des pics et creux périodiques dans la gestion des déchets ainsi qu'à la nature des tâches. Ici, le faible niveau de qualification pourrait constituer une explication, puisque, comme l'a montré l'étude réalisée récemment par le Service d'Analyse du marché de l'emploi et de la formation du Forem (AMEF), l'insertion des personnes moins qualifiées passe très souvent par le travail intérimaire.

    L'enjeu consiste dès lors à consolider l'insertion amorcée via cette voie.

    Pour contribuer au développement des compétences des personnes dans les métiers verts, le Plan Marshall 2.vert prévoit d'intégrer - dans toute action de formation dans les métiers en demande - une dimension relative aux métiers en lien avec le développement durable. En matière de formation «verte», les métiers de la 1ère Alliance Emploi-Environnement (consacrée à la construction/rénovation durable) se voient d'ores et déjà élargis à d'autres métiers verts, dont notamment la gestion des déchets et de l'environnement. Le budget total consacré à la formation «verte» s'élève à 56 millions sur 5 ans.

    Quant aux initiatives en faveur de l'engagement de travailleurs, je voudrais souligner que le Gouvernement wallon a décidé de créer près de 200 postes APE, répartis entre les pouvoirs locaux/régionaux, le secteur non marchand et le secteur marchand (ce dernier étant considéré comme prioritaire), réservant un budget de 11,785 millions à la création d'emplois « verts ».

    C'est en augmentant la qualification des personnes par la formation « verte » et en soutenant l'engagement des travailleurs dans les métiers « verts » que je compte apporter une contribution à l'emploi dans le secteur de la gestion de l'environnement.