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La pénurie de logements pour les éudiants

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 627 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 26/05/2011
    • de SAUDOYER Annick
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Les jeunes gens partis étudier dans une autre ville parfois loin de chez eux éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver un logement. Dans les cités étudiantes, et il y en a tout de même quelques-unes chez nous en Région wallonne, les kots, studios, appartements et autres logements plus ou moins convenables se font de plus en plus rares.

    Comment résoudre ce type de problème ? Les idées et solutions ne manquent pas. Ainsi je voudrais partager avec Monsieur le Ministre une pratique mise sur pied, depuis peu, dans la ville de Toulouse.

    A Toulouse, en période scolaire, près d’un habitant sur cinq est un étudiant. Et là aussi, la pénurie de logements destinés aux étudiants se fait cruellement ressentir. Les représentants de la municipalité de la Ville rose ont alors lancé un système qui permet aux jeunes de bénéficier d’un logement social en échange d’un engagement solidaire.

    Plusieurs bâtiments, comme d’anciens logements de fonction des instituteurs partis à la retraite, ont ainsi été remis en état et réaménagés. Ils sont ensuite proposés en colocation à des étudiants à très bas prix. En contrepartie de ces logements sociaux, les jeunes s’engagent dans un même projet solidaire qu’ils auront choisi, en lien avec leur quartier. Les uns ont, par exemple, participé à l’organisation du carnaval de l’école ou d’un repas de quartier, d’autres ont pris part à la rédaction d’un journal dans un foyer pour jeunes travailleurs, etc.

    Baptisé « Kaps », pour « Koloc’ à projets solidaires », ce projet qui propose des logements étudiants solidaires est également expérimenté dans d’autres villes françaises telles que Paris, Poitiers, Lyon ou encore Grenoble. A la base, il serait inspiré d’une expérience communautaire apparue dans notre pays dans les années 1970.

    Mes questions sont les suivantes :

    Que pense Monsieur le Ministre de ce type de logement social proposé aux étudiants en échange d’un engagement solidaire ?

    Des actions de ce type ou même similaires existent-elles déjà chez nous ?

    Si oui, dans quelle ville ? Comment cela se passe-t-il concrètement ?

    Sinon, pourrait-on développer ce type de projet en Région wallonne ?
  • Réponse du 22/06/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le concept des Kots à Projet existe de fait chez nous, c'est d'ailleurs ici que ce concept a été développé il y a plus de trente ans, comme le souligne l'honorable membre.

    Au-delà d'un engagement dans la vie communautaire, les étudiants qui prennent part à une expérience de kot à projet s'investissent avec enthousiasme dans un objectif parfois intellectuel, sportif, culturel, mais souvent aussi avec un objet social ou humanitaire. Cet investissement est porteur de valeurs clés comme l'ouverture, l'engagement et la solidarité.

    L'initiative française particulière pointée par l'honorable membre exploite, de fait, un potentiel qui, à ma connaissance, n'est pas valorisé dans le cadre du logement étudiant. En Wallonie, on cherche toutefois également à exploiter les anciens logements de fonction mais plutôt dans le cadre du logement public (acquisition par les sociétés de logement de service public, mises en location par les pouvoirs locaux, ... ). On a donc en Wallonie simplement choisi d'exploiter ce potentiel différemment.

    Il faut par ailleurs noter que cette initiative française provient du secteur associatif et reste actuellement financée par le fonds d'expérimentation initié par le Haut Commissariat à la Jeunesse.

    Cette proposition de l'honorable membre sera intégrée dans une réflexion plus large visant à répondre à la problématique du logement étudiant, sous l'éclairage de la recherche sur l'(in)adéquation entre la demande et l'offre de kot menée par le SEGEFA.