/

L'usage de l'insecticide Malathion

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 558 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/05/2011
    • de PECRIAUX Sophie
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis 10 jours, un garçon de 9 ans habitant en Flandre est aux soins intensifs, dans le coma, à cause d'un pesticide illégal employé par son voisin agriculteur.

    L’enfant était en bonne santé jusqu’au moment où il a inhalé un pesticide interdit en jouant sur le terrain d’un agriculteur à qui sa mère louait une petite maison.
     
    Actuellement, les jours de ce petit garçon sont toujours en danger. Les médecins ont, aujourd’hui, découvert l'origine de son mal puisqu’ils ont retrouvé dans le corps du jeune garçon du Malathion, un pesticide contre les insectes utilisés par les agriculteurs pour asperger leurs cultures.
     
    Si le Malathion est un insecticide utilisé partout dans le monde, il est néanmoins interdit depuis décembre 2007 comme pesticide dans l'Union européenne.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de l’utilisation de ce produit par les agriculteurs wallons malgré son interdiction ?

    Si ce produit est effectivement utilisé par certains agriculteurs en Région wallonne, quelles mesures pourrait-il envisager de prendre afin de faire cesser cette utilisation illégale quand on voit les effets dramatiques qu’elle peut avoir sur la santé et afin de ne pas vivre le drame vécu par nos voisins flamands ?
  • Réponse du 16/06/2011
    • de LUTGEN Benoît

    L’agréation et le retrait des produits phytopharmaceutiques est une compétence fédérale. Dans son communiqué de presse du 06/07/2007, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement a fait savoir qu’il avait été décidé que les agréations des produits phytopharmaceutiques à base de Malathion étaient retirées, suite à une décision de la Commission européenne. Cette décision est entrée en vigueur en décembre 2007. A partir de cette date, les produits ont vu leur agréation venir à échéance, date à partir de laquelle, sa commercialisation et son utilisation n’ont plus été autorisées.

    Tout agriculteur percevant des aides est tenu de respecter, sur l’ensemble de son exploitation, la conditionnalité, c’est-à-dire les bonnes conditions agricoles et environnementales. Dans le cas qui nous intéresse, selon la conditionnalité, il s’agit de l’exigence « Interdiction de présence (hors lieu spécialement réservé au stockage de ces produits en attente de la prochaine collecte) et/ou utilisation de produits non agréés ou non autorisés ». 

    En cas de non conformité aux obligations, normes et exigences de la conditionnalité, une sanction peut être appliquée par l’organisme payeur sur l’ensemble des demandes d’aides de l’agriculteur de l’année de déclaration.

    Pour conclure, je rappelle que je soutiens diverses initiatives visant à sensibiliser tant les professionnels que les particuliers à réduire l’usage des pesticides, notamment au travers de l’ASBL Adalia ou encore du Comité Régional Phyto pour le secteur agricole.