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Situation du produit intérieur brut (PIB) de la Wallonie au deuxième trimestre 2002.

  • Session : 2002-2003
  • Année : 2002
  • N° : 5 (2002-2003) 1

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  • Question écrite du 18/12/2002
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à KUBLA Serge, Ministre de l'Economie, des PME, de la Recherche et des Technologies nouvelles

    Le produit intérieur brut (PIB) de l'ensemble des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a progressé de 0,5 % au deuxième trimestre 2002 par rapport au premier trimestre, et de 1,4 % par rapport au deuxième trimestre 2001, selon une estimation publiée par l'OCDE.

    Dans la zone Euro, la croissance a été pratiquement stable (0,3 %) au deuxième trimestre 2002 après l'augmentation de 0,4 % observée au trimestre précédent.

    La Belgique étant un des trente membres de l'OCDE, Monsieur le Ministre peut-il me donner des précisions en ce qui concerne l'enregistrement de la croissance annuelle positive au deuxième trimestre 2002 par rapport au deuxième trimestre de l'année précédente en ce qui concerne la Belgique, et plus particulièrement la Wallonie ?
  • Réponse du 14/02/2003
    • de KUBLA Serge



    La production industrielle enregistre à nouveau des taux de variation positifs (+ 1,9 %) en 2002 après une année entière de baisses successives. Notons que ces croissances ne sont que le reflet du niveau trop bas de production atteint fin 2001. La situation internationale est comparable, avec l'interruption du déstockage, le redressement de l'indicateur synthétique et des commandes en provenance de l'étranger. Malgré ces signes encourageants de reprise, le climat économique reste peu favorable à une relance durable de l'activité économique. Les risques de conflit ont renforcé les incertitudes sur les marchés des capitaux et des matières premières libellées en dollars, enrayant la reprise de la croissance et gagnant peu à peu l'ensemble des marchés. Ainsi, la production industrielle devrait observer un ralentissement de sa croissance fin 2002.

    La dégradation de la conjoncture internationale amorcée fin 2001 n'a évidemment pas joué en faveur de la reprise des investissements des entreprises en 2002. Ceux-ci enregistrent également un recul tout au long de l'année 2002 (- 2,2 %) et ne devraient retrouver un climat favorable qu'à partir du second semestre 2003 pour autant que le climat international se stabilise et après que l'activité économique ait amorcé son nouveau cycle de croissance.

    La confiance des ménages s'était améliorée en début d'année 2002, mais cette confiance s'est vite perdue dans les craintes liées au climat international et à la croissance du chômage. Ainsi, la consommation des ménages devrait plutôt enregistrer un ralentissement au dernier trimestre 2002, ceux-ci anticipant un climat économique morose et préférant le comportement d'épargne à la reprise de la consommation. De ce fait, la croissance de la consommation des ménages wallons devrait être pour 2002 de l'ordre de 1,1 %.

    Concernant la reprise de l'investissement des ménages, les mêmes effets produisent les mêmes causes. Le ralentissement de la conjoncture internationale, l'aggravation des incertitudes quant à la sûreté internationale, la croissance des prix immobiliers sont autant de facteurs qui ont aggravé le fléchissement de l'investissement des ménages (principalement immobilier) tout au long de l'année 2001 et 2002 (- 0,3 %). La reprise de l'investissement des ménages ne devrait s'observer avant le second semestre 2003, pour autant que les incertitudes quant au climat international se dissipent et que le chômage amorce une réelle phase de diminution.

    Les perspectives de croissance de l'économie wallonne sont également dépendantes de la reprise de la demande extérieure. Cependant, les derniers chiffres de croissance des exportations doivent être interprétés avec prudence et clairvoyance. L'année 2000 s'était traduite par une forte croissance des exportations des marchandises wallonnes. Le déclin conjoncturel amorcé en 2001, les événements du 11 septembre et les perspectives de conflits au Moyen-Orient ont été autant de facteurs qui ont ralenti la demande extérieure des produits wallons. Le très net recul des exportations en 2002 (- 1,3 %) est évidemment imputable en partie à ces facteurs, mais également et surtout du fait que nous partions d'un niveau d'exportation particulièrement élevé en 2000. Des variations annuelles positives pour 2002 partant des chiffres d'exportation 2000 auraient été inespérées.

    Malgré le tassement conjoncturel amorcé en 2001, il semble que plusieurs indicateurs de reprise soient observables à l'heure actuelle. Les dernières prévisions de croissance pour 2002 font état d'un taux de croissance du PIB wallon de l'ordre de 0,8 % (contre 0,6 % pour la Belgique dans son ensemble). Cependant, il faut noter que la quasi-totalité de la croissance attendue pour 2002 est imputable à la contribution du déstockage à la croissance.