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La question de savoir s'il existe un lien entre l'utilisation du gsm et certaines tumeurs cérébrales

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 290 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 09/06/2011
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le WHO (OMS) (un groupe de 31 experts) vient de terminer l’évaluation  d’un nombre impressionnant de travaux scientifiques et conclut qu’il y a un lien possible entre l’usage fréquent du gsm et des tumeurs cérébrales.
     
    La communauté scientifique est unanime pour dire que le moment le plus critique en ce qui concerne l’usage du gsm, c’est le moment où il établit la communication avec le réseau. C’est à ce moment que le signal envoyé par le gsm est le plus fort.
     
    Si un certain parallélisme entre la fréquence de l’usage du gsm et le risque de tomber malade du gliome ou du méningiome  peut être observé, les scientifiques recherchent toujours pour connaître le lien de cause à effet.
     
    Il faut reconnaître que les types de maladies observées sont, statistiquement parlant, déjà plutôt rares, mais que le risque augmente de 40 % pour ce qui concerne les gliomes et de 15 % pour ce qui concerne les méningiomes.
     
    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de cette évaluation ? Qu’est-ce que cela implique pour ce qui concerne la politique en matière de santé dont elle a la charge ? Faut-il être plus proactif et observer avec plus de minutie la façon dont évolue ce type de problématique en Région wallonne ?
  • Réponse du 04/07/2011
    • de TILLIEUX Eliane

    Dès l'annonce par l'OMS et l'IARC du classement des ondes GSM en catégorie 2B - peut-être cancérigène pour l'homme -, j'ai demandé que le point soit évoqué en conférence interministérielle. Il convient en effet qu'une action cohérente tenant compte des leviers possibles aux différents niveaux de pouvoir et de compétence soit menée.

    Sur la base du rapport complet de l'OMS, et à la demande de la Ministre fédérale de la Santé publique, le Conseil Supérieur de la Santé pourra examiner plus attentivement les implications et formuler de nouvelles recommandations ou confirmer au contraire les avis et conseils remis en 2004 (1) et synthétisés encore en 2008 (2).

    Ces avis ont notamment alimenté les brochures grand public (3) établies et diffusées par le Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement.

    Le niveau d'exposition en fonction de l'état de fonctionnement du gsm, est particulièrement élevé lorsque s'établit la communication, raison pour laquelle il est recommandé de tenir le portable éloigné de la tête à ce moment-là. L'information n'est pas neuve.

    Enfin en rassemblant et analysant les données de mortalité par cancer, le registre du cancer, auquel la Région wallonne participe joue un rôle important contribuant à la vigilance sanitaire.

    A ce stade, aucune alerte spécifique n'a été enclenchée pour les pathologies évoquées dans la question, sur la base des données disponibles.



    (1) Avis n06.605/5
    (2) Publication n° 8433, Radiations non ionisantes. Aperçu avis 2000-2008, 1er octobre 2008.
    (3) Téléphones mobiles et santé. Normes, faits scientifiques et conseils pour une utilisation raisonnable; Les champs électromagnétiques et la santé. Votre guide dans le paysage électromagnétique.